2025-01-02 12:00:00
Les métastases du cancer du sein, phénomène qui complique considérablement le traitement et diminue les taux de survie, pourraient avoir une racine héréditaire jusqu’à présent peu explorée.
Une étude récente a mis le gène PCSK9 à la loupeconnu pour son rôle dans la régulation du cholestérol, révélant qu’un variant spécifique, V474I, est étroitement lié à la propagation de cette maladie.
L’enquête, publié dans la revue Cellidentifie comment cette variante génétique, présente dans diverses populations du monde, agit comme un moteur dans la propagation des cellules cancéreuses vers des organes distants.
Cette découverte améliore non seulement notre compréhension des facteurs qui favorisent les métastases, mais ouvre également une fenêtre pour le développement de traitements ciblés.
Le rôle caché du gène PCSK9
Historiquement, Le gène PCSK9 a été étudié pour sa capacité à réguler le taux de cholestérol sanguin. Cependant, son rôle dans le cancer du sein est passé inaperçu jusqu’à présent. Dans un modèle expérimental de souris, les chercheurs ont découvert que cette variante génétique favorise la colonisation métastatique en supprimant un frein naturel sur deux gènes clés liés à la propagation du cancer : XAF1 oui USP18.
Fait intéressant, bien que les traitements actuels aux statines ne semblent pas prévenir les métastases, l’inhibition thérapeutique de PCSK9 à l’aide d’anticorps déjà approuvés pour le traitement du cholestérol a donné des résultats encourageants. Selon l’oncologue Sohail Tavazoieauteur de l’étude, cette approche pourrait ne pas éradiquer le cancer, mais elle pourrait réduire considérablement le risque de métastases.
Une découverte aux répercussions mondiales
L’ampleur de cette variante génétique est impressionnante : près de 70 % des personnes d’ascendance européenne ou africaine possèdent les deux copies du gène altéré, un chiffre qui s’élève à près de 100 % dans les populations d’Asie de l’Est et d’Amérique du Sud. Cette découverte souligne la nécessité de prendre en compte les facteurs héréditaires dans l’évaluation du risque de métastases..
Dans une étude de cohorte menée en Suède, les personnes possédant deux copies du gène modifié présentaient un risque de 22 % de rechute métastatique dans les 15 ans suivant leur diagnostic initial, contre seulement 2 % chez celles sans modification. Ces données mettent non seulement en lumière la complexité du cancer du sein, mais appellent également à une réévaluation des approches thérapeutiques.
Perspectives thérapeutiques et recherches futures
Bien que les résultats actuels n’indiquent pas une guérison définitive, la possibilité de réduire la propagation métastatique à l’aide d’anticorps ciblant PCSK9 est prometteuse.
Comme le souligne Tavazoie, L’instauration précoce de ce traitement, avant même l’apparition du cancer chez les patients à haut risque génétique, pourrait révolutionner la prévention et la survie..
Bien entendu, il reste encore des questions pertinentes à résoudre. Les essais cliniques seront essentiels pour déterminer si cette stratégie peut être mise en œuvre de manière sûre et efficace chez les patientes atteintes des variants PCSK9, marquant ainsi un tournant dans la lutte contre le cancer du sein métastatique.
Ainsi, cette découverte transforme notre compréhension du cancer du sein et met en évidence l’influence de facteurs héréditaires sur la progression de la maladie. Au-delà de la science, elle offre de l’espoir et de nouvelles voies dans la recherche de traitements qui non seulement prolongent la vie, mais améliorent également sa qualité pour des millions de personnes dans le monde.
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