Une nouvelle étude publiée dans la revue Nutriments examine le rôle des modèles nutritionnels et des suppléments nutritionnels dirigés par des médecins dans la gestion du diabète sucré gestationnel (DG).
Étude: Diabète sucré gestationnel : que peut faire la thérapie nutritionnelle médicale ? Crédit d’image : BaLL LunLa/Shutterstock.com
À propos de GDM
Le DSG touche entre 1 et 30 % des femmes enceintes, avec une prévalence qui varie considérablement selon les régions. En règle générale, le diabète gestationnel est diagnostiqué par un test oral d’hyperglycémie provoquée (OGTT) anormal entre 24 et 28 semaines. Le GDM est compatible avec des niveaux de glucose à jeun, sur une heure et sur deux heures dépassant respectivement 92 mg/dL, 180 mg/dL et 153 mg/dL.
Le DG est souvent dû à une altération de la fonction des cellules bêta. Les cellules bêta sont des cellules pancréatiques qui deviennent incapables de sécréter davantage d’insuline en réponse aux exigences de la grossesse, augmentant ainsi le taux de sucre dans le sang.
La résistance à l’insuline (IR) est courante pendant la grossesse, car un apport constant de glucose au fœtus en développement est nécessaire pour sa source d’énergie. Vers la fin de la grossesse, l’IR devient presque aussi élevé que les niveaux observés chez les personnes atteintes de diabète sucré de type 2 (DT2). Néanmoins, après l’accouchement, la sensibilité à l’insuline de la mère peut soit revenir à la normale, soit continuer à être altérée avec un éventuel DT2.
Les conséquences du DG affectent à la fois la mère et le fœtus et peuvent inclure une macrosomie, une mortinatalité et des aberrations métaboliques chez le nouveau-né. Pour la mère, le risque à long terme de diabète et de maladies cardiovasculaires (MCV) est accru. De plus, le DSG contribue respectivement à plus de 87 % et 16 % des cas d’hyperglycémie fœtale et de DSG néonatal.
Qu’est-ce que la thérapie nutritionnelle médicale ?
La thérapie nutritionnelle médicale (MNT) fait référence à la supervision nutritionnelle visant à réguler l’état métabolique du corps. Le MNT, qui comprend souvent des aliments et des nutriments, est efficace dans la gestion de diverses maladies chroniques. Ce traitement est également relativement peu coûteux et est préféré à la pharmacothérapie comme traitement de choix dans le diabète gestationnel.
Le MNT dans le GDM maintient une glycémie saine, améliore la sensibilité à l’insuline et réduit le risque de multiples issues indésirables de la grossesse. De plus, le MNT protège le fœtus du stress oxydatif, prévient la macrosomie et réduit le risque d’hypertension maternelle après l’accouchement.
Consommation d’énergie
L’absence de lignes directrices internationales sur l’apport énergétique dans le diabète gestationnel a conduit à l’application de recommandations générales pour ces patients. Ceux-ci incluent un apport total de 1 800 kcal/jour qui peut être augmenté au cours des deuxième et troisième trimestres si nécessaire pour maintenir une prise de poids et des paramètres métaboliques normaux.
Selon la Fédération internationale de gynécologie et d’obstétrique (FIGO), l’apport calorique total devrait être de 30 à 35 kcal/kg/jour. Une restriction calorique sévère à moins de 1 500 kcal/jour n’est pas recommandée, car elle peut provoquer une cétose et nuire à la croissance et au développement du fœtus.
Apport en glucides
L’apport en glucides devrait contribuer à 35 à 55 % de l’apport énergétique total, selon le contexte géographique. Par exemple, les patients chinois ont une proportion plus élevée de glucides dans leur régime alimentaire recommandé.
L’indice glycémique (IG) est essentiel pour déterminer la glycémie après les repas. Les régimes à faible IG sont corrélés à un meilleur contrôle de la glycémie, à une prise de poids contrôlée pendant la grossesse et à une meilleure sensibilité à l’insuline. L’innocuité d’un régime à faible IG a également été rapportée ; cependant, des recherches supplémentaires sont nécessaires pour confirmer son efficacité en tant qu’intervention pour le DG.
Apport en protéines
Les protéines régulent l’homéostasie énergétique, produisent la satiété et sont essentielles à la croissance et au développement. Un régime riche en protéines peut altérer la sensibilité à l’insuline et augmenter le risque de DG. Les protéines végétales sont préférables aux protéines animales pour réduire le risque de diabète gestationnel.
Apport de graisse
Les acides gras sont essentiels à la régulation du métabolisme du glucose. L’excès de graisse dans le sang peut induire une résistance à l’insuline en supprimant l’absorption du glucose sanguin dans les tissus périphériques en réponse à l’insuline.
Dans des conditions normales, les graisses devraient représenter 30 à 40 % de l’énergie totale. Étant donné que l’apport en glucides est limité dans le diabète gestationnel, l’apport en graisses augmente souvent et peut prédisposer ces patients à l’obésité, comme indiqué dans des études antérieures faisant état de taux de triglycérides plus élevés chez les femmes atteintes de diabète gestationnel. Néanmoins, les graisses végétales peuvent réduire le risque de diabète gestationnel lorsqu’elles remplacent les glucides.
La sensibilité à l’insuline peut être améliorée par les acides gras polyinsaturés à longue chaîne n-3 (AGPILC) comme l’acide docosahexaénoïque (DHA) et l’acide eicosapentaénoïque (EPA), tous deux présents dans la faune microscopique océanique du krill. Ces graisses peuvent également atténuer les changements dans le développement neurologique fœtal associés au DG.
Vitamines et mineraux
Le folate et la vitamine B12 sont des coenzymes essentielles à de multiples réactions métaboliques. Leur carence est associée à certains types d’anémie, à des lésions de l’ADN et à un développement neurologique anormal.
Pendant la grossesse, le folate et la B12 doivent être complétés simultanément pour éviter les effets néfastes de l’accumulation de folate. Le folate à des niveaux élevés sans adéquation en vitamine B12 peut augmenter le risque de diabète gestationnel ; cependant, le mécanisme sous-jacent reste flou.
La vitamine D est généralement déficiente à toutes les étapes de la vie. Néanmoins, cela est crucial pour une grossesse réussie et pour le développement des os et du cerveau du fœtus. Il a également été démontré que la supplémentation en vitamine D réduit le risque de diabète gestationnel, ce qui pourrait être dû à son rôle dans l’homéostasie du glucose et la sécrétion d’insuline.
L’iode est essentiel à la production d’hormones thyroïdiennes, démontrant ainsi son rôle essentiel dans une grossesse saine. Des niveaux d’iode excessifs ou inadéquats peuvent altérer la fonction thyroïdienne et augmenter le risque de diabète gestationnel.
Conclusions
Tout programme diététique peut réussir à traiter le DG lorsqu’il est utilisé en association avec de l’exercice physique. Malgré les rapports précédents sur la façon dont le DG peut être géré par différents régimes alimentaires, il reste un manque de lignes directrices publiées sur les produits alimentaires spécifiques pouvant être utilisés pour gérer cette complication de la grossesse.
Ainsi, de futures études sont nécessaires pour développer des protocoles individualisés de gestion du DG et explorer l’utilité potentielle de nouveaux aliments comme le krill qui pourraient soutenir cet objectif.
Référence du journal :
- Wei, X., Zou, H., Zhang, T., et coll. (2024). Diabète sucré gestationnel : que peut faire la thérapie nutritionnelle médicale ? Nutriments 16(8); 1217. est ce que je:10.3390/nu16081217.
2024-04-24 04:22:00
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