Des chercheurs de l’Université Emory, aux États-Unis, ont découvert que l’exposition à la pollution de l’air au moment où les ovaires d’une femme produisent des ovules (également appelés ovocytes) et lorsque les testicules d’un homme produisent des spermatozoïdes peut avoir un impact négatif.
“Nous avons constaté que les expositions maternelles et paternelles à la pollution atmosphérique au cours de la gamétogenèse ont des effets indépendants, largement néfastes, sur les résultats embryonnaires précoces”, a déclaré Audrey Gaskins, auteur principal et professeur agrégé d’épidémiologie à la Rollins School of Public Health à Emory.
L’équipe a mené des recherches sur des échantillons provenant de 500 donneurs anonymes d’ovocytes et de 915 partenaires receveurs masculins qui subissaient tous une fécondation in vitro (FIV) entre 2008 et 2019 aux États-Unis.
De tous les polluants atmosphériques examinés, l’exposition ambiante au carbone organique semble avoir l’effet néfaste le plus constant.
Le carbone organique est un élément majeur des particules fines dangereuses PM2,5, qui sont émises par des sources de combustion telles que les gaz d’échappement des véhicules, les processus industriels et les incendies de forêt.
Il a été constaté que l’exposition ambiante au carbone organique avait systématiquement des impacts négatifs sur la survie des ovocytes, la fécondation et la qualité des embryons, a révélé l’étude publiée dans la revue Environment International.
Des études épidémiologiques animales et humaines ont soutenu l’idée selon laquelle les polluants atmosphériques provoquent des anomalies au cours de la gamétogenèse conduisant à une baisse des capacités reproductives des populations exposées.
“D’après notre étude et d’autres études, la pollution de l’air est certainement une source de préoccupation pour ceux qui cherchent à se reproduire et à concevoir.
Il devrait vraiment s’agir d’une priorité importante pour atténuer l’exposition de ces populations, parmi de nombreuses autres populations”, Sarah LaPointe, étudiante postdoctorale à Rollins.
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