Une étude révèle que la sous-utilisation de l’œstrogénothérapie après une ovariectomie augmente les risques pour la santé | Crédit d’image : © Sherry Young – © Sherry Young – stock.adobe.com.
Les risques de morbidité et de mortalité sont accrus chez les femmes préménopausées sous-utilisant l’œstrogénothérapie (ET) après une ovariectomie, selon une étude récente publiée dans le Journal américain d’obstétrique et de gynécologie.1
Points à retenir
Une salpingo-ovariectomie bilatérale (BSO) est réalisée chaque année chez plus de 90 000 femmes américaines. Parmi ces femmes, plus de la moitié ont moins de 50 ans, ce qui conduit à une ménopause chirurgicale.
Les effets indésirables de la privation d’œstrogènes provoqués par une ovariectomie bilatérale (BO) comprennent les troubles métaboliques, les maladies cardiovasculaires, le cancer et la mort. Les données ont indiqué une aggravation des résultats chez les femmes âgées de moins de 50 ans atteintes de BSO n’utilisant pas d’ET, ce qui est recommandé jusqu’à l’âge de la ménopause naturelle pour réduire la morbidité et la mortalité.
La perte précoce de la fonction ovarienne a également été associée à des effets néfastes sur la santé neurologique, osseuse et du tissu conjonctif.2 Comme la BSO a été associée à une augmentation des taux de ménopause précoce, l’hormonothérapie est essentielle pour protéger cette population.
Les données ont indiqué un manque d’utilisation de l’ET chez les femmes préménopausées subissant une intervention chirurgicale.1 Cependant, les données sur les impacts sur la santé au niveau de la population causés par un manque d’ET suffisant font défaut.
Les enquêteurs ont mené une étude au niveau de la population pour évaluer les événements indésirables liés aux modèles actuels d’utilisation de l’ET chez les femmes préménopausées ayant subi une BO avec hystérectomie (HYST). Les données évaluées comprenaient l’incidence par âge du cancer du poumon, du cancer du sein, du cancer colorectal, des accidents vasculaires cérébraux, des maladies coronariennes (CHD) et la mortalité par cause.1
Deux ensembles de données sur les rapports de risque et les intervalles de confiance (IC) liés ont été extraits. Le premier ensemble comparait les risques chez les femmes atteintes de HYST par rapport à celles sans HYST, tandis que le second comparait les risques entre les femmes atteintes de BO avec HYST (BO-HYST) et simplement HYST. Les articles ont été obtenus grâce à des recherches dans PubMed.
Les participants comprenaient des femmes en bonne santé recevant un BO-HYST âgées de 45 à 49 ans. Des IC ont été construits pour chaque résultat à intervalles de 5 ans pendant 25 ans. Les données de la Mayo Clinic ont été évaluées pour déterminer le taux de BO parmi les participants, et des moyennes pondérées ont été rapportées de 2010 à 2014 et de 2015 à 2018.
Un HYST concomitant a été signalé chez 89,1 % des femmes atteintes de BO. Le pourcentage d’utilisation de l’ET parmi les femmes atteintes de BO était de 64,5 %, ce qui détermine le nombre de femmes ayant reçu l’ET en multipliant ce taux par la taille de la cohorte.
Les maladies associées à la privation d’œstrogènes causées par la ménopause chirurgicale ont été identifiées sur la base des codes de surveillance, d’épidémiologie et de résultats finaux et de la Classification internationale des maladies, dixième révision. Les données WONDER des Centers for Disease Control and Prevention ont été évaluées pour la mortalité liée.1
Lorsqu’on les compare aux modèles optimaux d’utilisation de l’ET, les modèles de pratique actuels ont été liés à 72 cas supplémentaires de maladies coronariennes et à 91 cas d’accident vasculaire cérébral sur une période de suivi de 5 ans. Après 25 ans de suivi, ces augmentations étaient de 658 pour les maladies coronariennes et de 881 pour les accidents vasculaires cérébraux. Cependant, les cas de cancer colorectal ont été réduits de 94,1
Une analyse de sensibilité a limité l’utilisation de l’ET aux patients utilisant un traitement hormonal pendant plus de 2 ans. Dans cette analyse, les modèles actuels d’ET étaient associés à 1 742 cas supplémentaires de maladies coronariennes, à 2 319 cas supplémentaires d’accidents vasculaires cérébraux et à 248 cas de cancer colorectal en moins après 25 ans.
Lors de l’évaluation de la mortalité, les pratiques actuelles d’ET étaient liées à 189 décès supplémentaires par cancer du sein, 380 décès par coronaropathie et 759 décès pour toutes autres causes 25 ans après l’ovariectomie par rapport aux schémas optimaux. Dans l’analyse de sensibilité limitant l’utilisation de l’ET à plus de 2 ans, ces chiffres étaient respectivement de 503, 1 007 et 2 015.
Ces résultats ont indiqué une morbidité et une mortalité accrues dues à un manque d’utilisation de l’ET après une BO. Les enquêteurs ont conclu que la conservation ovarienne devait être abordée pour améliorer les résultats.1
Référence
2024-06-19 18:36:25
1718812006
#Une #étude #révèle #sousutilisation #lœstrogénothérapie #après #une #ovariectomie #augmente #les #risques #pour #santé