2024-06-05 13:48:03
L’accent mis sur le segment du luxe constitue une grande opportunité de différenciation et de croissance pour la chaussure portugaise, qui, si elle avait suivi l’évolution du prix moyen à l’exportation italienne, aurait exporté 1 200 millions d’euros supplémentaires en 2023.
La conclusion est celle de l’étude “Les chemins de l’industrie de la chaussure vers le luxe” — rédigée par EY Parthenon et présentée aujourd’hui à Porto –, qui souligne que “l’augmentation des coûts de production, associée à la difficulté d’augmenter le prix de vente moyen, remettent en question la viabilité financière du secteur portugais de la chaussure, qui se trouve “à une époque de redéfinition stratégique”.
Comme deux voies pour atteindre la durabilité financière du secteur, les travaux soulignent une réduction des coûts de production ou une augmentation du prix de vente moyen, en centrant l’analyse sur le potentiel de cette dernière option, à travers des investissements dans des segments à plus grande valeur ajoutée, c’est-à-dire. , dans les chaussures de luxe.
Notant qu’« un pourcentage pertinent [43%] des entreprises portugaises, petites et grandes, ont déjà vendu dans le segment du luxe” au cours des cinq dernières années, l’étude défend le fait qu’elle offre “une haute réputation sociale et environnementale” et “une qualité de production et des prix inférieurs à ceux des pays européens”. .
“Les producteurs portugais avec la mentalité et le savoir-faire nécessaires pourront entrer sur le marché du luxe, en offrant des prix plus compétitifs que l’Italie”, affirme EY Parthenon, en soulignant “l’excellence dans chaque détail du produit” et la “matière première du qualité maximale” des chaussures en cuir de luxe nationales.
Concernant l’Italie, leader mondial dans la production de chaussures de luxe et disposant d’un secteur « dédié à l’approvisionnement de ce segment », bien qu’elle ne représente que 1% du marché mondial de la chaussure, l’ouvrage affirme qu’elle « devrait maintenir sa position dominante », mais prédit qu’elle sera confrontée à “une pression concurrentielle plus forte”.
En effet, entre 2013 et 2023, la différence entre le prix moyen à l’exportation des chaussures italiennes et portugaises a triplé, « en raison d’une croissance marquée en Italie et d’une stagnation au Portugal » : en 2013, cette différence était de 12,1 euros (le prix moyen de l’Italie le prix à l’exportation était de 35,4 euros, contre 23,3 euros pour les chaussures portugaises), après avoir grimpé à 38,9 euros en 2023 (66,6 euros contre 27,7 euros).
Selon EY Parthenon, si les fabricants portugais avaient suivi la croissance du prix moyen à l’exportation de l’Italie, ils auraient exporté 1,165 millions d’euros supplémentaires en 2023, soit un total de 3,169 millions d’euros, au lieu des 2,004 millions réellement vendus.
Ainsi, si l’évolution du prix moyen à l’exportation des chaussures nationales avait suivi le rythme italien au cours de la dernière décennie, les exportations portugaises du secteur auraient atteint une augmentation de 88% entre 2013 et 2023, bien au-dessus de la croissance effective de 19% que inscrit.
Bien qu’il n’y ait pas de consensus sur le prix de vente au détail (RPP) qui définit le luxe, l’étude conclut, sur la base d’un questionnaire réalisé auprès des membres de l’Association portugaise des chaussures, composants, articles en cuir et leurs substituts (APICCAPS), que « les entreprises expérimentées dans ce segment, répondent avec des valeurs plus élevées”.
Ainsi, les entreprises qui vendent ou ont vendu des chaussures de luxe indiquent une PVP moyenne de 344 euros, tandis que celles qui ne l’ont jamais fait indiquent une valeur de 228 euros.
Interrogées sur les principales raisons de ne pas produire pour le luxe, les entreprises interrogées soulignent principalement le manque d’intérêt (29%) et l’inadéquation du produit qu’elles fabriquent (18%).
Les autres raisons évoquées étaient l’insuffisance de l’activité commerciale et le prix proposé trop bas (tous deux 16 %), le manque de main d’œuvre spécialisée ou de machines appropriées (10 %), le non-respect des critères exigés par les marques de luxe (6 %) et le manque de capacité de production (4%).
En 2023, selon les données fournies par EY Parthenon, le marché mondial de la chaussure représentait environ 398 milliards de dollars, dont environ 8 % (31 700 millions de dollars) étaient générés par le segment des chaussures de luxe.
Pour atteindre les segments du luxe, l’étude souligne l’importance de « comprendre la dynamique de la concurrence et des clients, en tenant compte des compétences des entreprises nationales », afin de trouver l’espace dans lequel le secteur portugais de la chaussure se distingue de la concurrence.
Selon ce qui est indiqué, les marques du segment du luxe “exigent de leurs fournisseurs l’excellence en matière de qualité des produits et de service de ‘soins à la clientèle'”, les relations entre les marques de luxe et leurs fournisseurs étant guidées “par des principes de transparence et de confidentialité”.
De plus, les marques de luxe recherchent des fournisseurs dans des pays qui leur garantissent « une grande stabilité, ainsi qu’une agilité productive et des prix compétitifs », exigeant des consommateurs de luxe « des biens produits dans des pays reconnus pour leur qualité et leur strict respect des critères ESG » (gouvernance environnementale, sociale et d’entreprise). .
#Une #étude #indique #quinvestir #dans #luxe #constitue #une #grande #opportunité #davenir #pour #chaussure #portugaise #Société
1717585347