Une femme sur dix souffre d’endométriose

2024-08-22 02:58:00

“Je me réveille presque tous les jours avec un ventre gonflé, une envie de vomir… Mes os me font mal, ma tête me fait mal… Je me sens toujours fatiguée, tout le temps.” Ce sont les mots d’AS, une jeune patiente atteinte d’endométriose, qui vit depuis de nombreuses années touchée par une maladie peu connue et qui n’a pas reçu de traitement et de soins suffisants.

L’endométriose est une pathologie gynécologique chronique qui touche une femme sur dix en âge de procréer et consiste en la présence de tissu endométrial en dehors de l’utérus. Ce tissu est hormonalement dépendant du cycle menstruel et sa présence produit des saignements très abondants et des douleurs pendant les menstruations.

Il Dr Rodrigo Orozcochef de Service d’Obstétrique et de Gynécologie de l’Hôpital Quirónsalud de Málaga explique : “Pour autant que l’on sache, il n’y a pas de cause unique à cette maladie, mais il est entendu qu’elle peut être multifactorielle.”

Normalement, les patientes suspectées d’endométriose, en particulier dans le cas de femmes plus jeunes, consultent généralement le médecin en raison de la dysménorrhée, c’est-à-dire de la douleur intense provoquée par la menstruation dans ses premières manifestations, qui peut également affecter leurs relations sexuelles ou l’accomplissement de leurs fonctions physiologiques. besoins.

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De plus, l’endométriose peut également affecter la fertilité puisqu’elle affecte parfois les processus biologiques liés à la grossesse. La cause en est qu’il peut y avoir une inflammation du bassin, ce qui rend difficile l’implantation de l’embryon ou même la mobilité des spermatozoïdes avant la formation de l’embryon.

Comme il le dit Dr Enrique Pérez de la Blancade la Unité de Procréation Assistée du même hôpital, “l’endométriose n’est pas un diagnostic de stérilité, mais plutôt le diagnostic d’une maladie qui s’accompagne parfois de stérilité et sur laquelle il faut agir en conséquence”.

L’endométriose porte des noms différents selon l’endroit où elle se situe. Généralement, l’endométriose superficielle affecte le péritoine, c’est-à-dire la couche qui entoure les organes pelviens. Il peut également y avoir une endométriose ovarienne, appelée endométriome.

Lorsqu’elle affecte le muscle utérin, on parle d’adénomatose et il existe également une endométriose profonde qui peut affecter la vessie ou l’intestin.

Diagnostic et traitement

Traditionnellement, le diagnostic moyen en Europe lorsqu’une femme consulte un médecin de famille ou un gynécologue avec des symptômes liés à l’endométriose s’étend depuis une décennie.

Il Dr Orozco souligne à ce propos : “Entre 10 et 12 ans de retard dans le diagnostic est inacceptable : l’endométriose doit être évoquée dès que la patiente présente des symptômes.”

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Toute femme présentant des symptômes doit obligatoirement être évaluée par un gynécologue afin qu’un diagnostic précis puisse être posé par échographie transvaginale.

Le traitement de la maladie repose sur le fait que l’endométriose se nourrit des hormones que les femmes produisent à chaque cycle ovarien, d’où l’association de la douleur avec l’ovulation ou les menstruations. Pouvoir arrêter ces œstrogènes avec une molécule ou un traitement hormonal est ce qui permettra, au moins, de ralentir la progression de la maladie.

De nombreuses recherches sont également menées sur les traitements non hormonaux avec des régimes antioxydants bien guidés par un nutritionniste. De même, certaines préparations alimentaires ont des effets antioxydants et ne sont pas des médicaments mais des compléments nutritionnels assez efficaces aussi bien isolés qu’en complément d’une intervention chirurgicale.

Quant à cela, il s’agit d’une alternative qui offre une grande variabilité : depuis de petites actions pour libérer les adhérences, éliminer les kystes ovariens ou soulager les zones comprimées, jusqu’aux traitements plus radicaux dans lesquels tout l’appareil génital doit être excisé.

Avancées et recherche sur l’endométriose

À l’heure actuelle, l’endométriose est devenue un problème très important. La recherche médicale et la recherche gynécologique se développent et il existe de multiples essais et études sur le sujet, tant dans la ligne de diagnostic que dans la ligne de traitement, avec lesquels des avancées notables sont réalisées dans les traitements hormonaux et les traitements immunologiques qui agissent sur le microbiote du patient.

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Selon les mots de Dr Orozco“Il faut comprendre que cela ne va pas toujours aussi vite que nous le souhaiterions, mais nous espérons pouvoir offrir de plus en plus d’outils à nos patients dans les prochaines années.”

De même, il existe un bon nombre de substances anti-inflammatoires hormonales ou non hormonales qui sont actuellement développées dans le cadre de grandes études scientifiques à travers le monde. Et tout cet ensemble d’éléments va contribuer à changer le paradigme de la perception de l’endométriose au niveau social.

Bref, il existe une corrélation très nette dans la bonne évolution des patients diagnostiqués précocement par rapport à ceux diagnostiqués beaucoup plus tard.

Encore une fois le Dr Orozco souligne : “Dès que nous parvenons à nommer la maladie, nous commençons à la guérir.” Et cela ne fait aucun doute pour les spécialistes : le meilleur traitement de l’endométriose est la prévention.



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