Une grève potentielle chez Air Canada suscite des inquiétudes quant au retour des vols

2024-09-10 03:23:21

Air Canada se prépare à une éventuelle fermeture majeure de ses installations, alors que les négociations avec son syndicat de pilotes, l’Air Line Pilots Association (ALPA), sont toujours dans l’impasse sur les revendications salariales. Si aucun accord n’est conclu rapidement, la compagnie aérienne pourrait commencer à annuler des vols dès vendredi, ce qui entraînerait une suspension complète des opérations d’ici le 18 septembre.

Le syndicat, qui représente plus de 5 200 pilotes, réclame des augmentations salariales substantielles pour rapprocher les salaires des pilotes canadiens de ceux de leurs homologues américains. L’an dernier, les pilotes américains ont obtenu des augmentations lucratives dans un contexte de forte demande de voyages et de pénurie de pilotes. Les pilotes d’Air Canada souhaitent des gains similaires, avec des augmentations salariales qui pourraient dépasser 45 %.

La fermeture potentielle pourrait perturber les déplacements d’environ 110 000 passagers par jour. Air Canada et sa filiale à bas prix, Air Canada Rouge, exploitent environ 670 vols par jour.

Les voyageurs comme Barb Chivers, qui, avec trois autres personnes, se dirigent vers la Suède, ne sont pas sûrs de leur vol de retour, mais espèrent qu’un accord sera trouvé.

« Ce n’est pas quelque chose qui m’inquiète, a déclaré M. Chivers. Je suis convaincu qu’Air Canada parviendra à un accord. »

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En cas de fermeture, Air Canada estime qu’il lui faudra jusqu’à 10 jours pour reprendre ses activités. L’analyste John Gradek estime qu’une augmentation salariale de 45 % coûterait à la compagnie aérienne entre 500 et 600 millions de dollars sur la durée du contrat.

« Air Canada est en quelque sorte coincée dans la possibilité d’un lock-out ou d’une grève », dit Gradek. « L’écart est vraiment important et Air Canada reconnaît qu’il faut donner quelque chose à ces pilotes pour les rattraper. Je ne pense pas qu’Air Canada va vraiment accepter une fourchette de 40 à 45 pour cent, mais c’est ce qu’il faudra pour convaincre ces pilotes de se mettre à la table. Les quatre premières années de votre contrat de pilote d’Air Canada, votre fourchette de salaire se situe entre 58 000 $ et 75 000 $ par année. »

Gradek estime que le coût d’une augmentation salariale importante n’est pas nécessairement déraisonnable, compte tenu des revenus de plusieurs milliards de dollars de la compagnie aérienne, ajoutant que cela pourrait être le prix à payer pour éviter un arrêt total des opérations.

« Air Canada doit comprendre que si on laisse la situation se transformer en grève ou en lock-out, les répercussions financières seront importantes, dit-il. Et à mon avis, le gouvernement n’interviendra pas. Il ne s’agit pas d’une grève du CP, ni d’une urgence nationale, le pays ne dépend pas uniquement d’Air Canada pour ses vols. Il y a trois autres transporteurs qui représentent le Canada avec plus de 200 avions et ce n’est pas la haute saison des voyages, donc la capacité du marché est largement suffisante pour remplacer Air Canada, tant au niveau national qu’international. »

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Air Canada est également en pourparlers avec d’autres compagnies aériennes pour venir en aide aux passagers bloqués en cas d’annulation de vol. Certains voyageurs, comme Marsha Gillespie, se sont renseignés sur la situation et ont pris des précautions.

« Nous souscrivons toujours une assurance annulation-interruption », explique Gillespie, qui voyage avec Chivers. « Notre compagnie d’assurance nous a assuré que si nous devions rester quelques jours de plus, notre hébergement serait couvert et probablement aussi nos vols de retour si nous devions utiliser une autre compagnie aérienne. »

Les négociations entre Air Canada et ALPA se poursuivent, mais les deux parties restent très éloignées. La présidente de l’ALPA, Charlene Hudy, a critiqué la compagnie aérienne pour ses menaces de perturbation des voyages et l’a exhortée à faire une offre sérieuse.

Le PDG d’Air Canada, Michael Rousseau, a reconnu la frustration des pilotes, mais a souligné que les demandes salariales dépassent de loin les augmentations moyennes au Canada, ajoutant qu’il est « encore temps de parvenir à une entente », mais que les attentes salariales doivent être modérées.

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Le gouvernement canadien surveille la situation de près et le bureau du ministre du Travail, Steven MacKinnon, espère que les parties parviendront à un accord pour éviter des perturbations généralisées.

Alors que les négociations se poursuivent, les voyageurs restent sur le qui-vive, se préparant à d’éventuelles annulations ainsi qu’à la possibilité de prix plus élevés des billets à l’avenir.

« La grande question est de savoir dans quelle mesure le prix des billets va augmenter suite à une augmentation des salaires de 45 pour cent », explique Gradek. « Personne ne le sait, car il n’y a pas de relation entre le prix des billets et les coûts, puisque les prix des billets sont fixés par le marché… mais il est probable que la hausse soit de 3 ou 4 pour cent. »

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