Une hausse préoccupante du taux de faillite des entreprises en 2024

Une hausse préoccupante du taux de faillite des entreprises en 2024

L’année 2024 s’annonce difficile pour les entreprises. En effet, plusieurs sociétés risquent de faire faillite, notamment dans le secteur de l’hôtellerie et de la restauration. Une situation qui serait due, selon l’économiste Sébastien Laye et l’avocat Jonas Haddad, à l’échec des politiques publiques et qui pourrait avoir de graves répercussions sur le marché de l’emploi.

Une augmentation de 35% du taux de faillite des entreprises est prévue pour le deuxième trimestre de 2023. En 2023, de plus en plus d’entreprises ont été confrontées à des difficultés financières, ce qui les a conduites à la faillite. Selon les statistiques, 13 266 entreprises ont entamé une procédure de défaillance au cours du deuxième trimestre, tandis que pas moins de 50 000 procédures ont été recensées entre juillet 2022 et juillet 2023. Thierry Millon, directeur des études Altares Dun & Bradstreet, affirme que cette situation est exceptionnelle. “Aujourd’hui, les entreprises manquent de liquidités pour financer leur croissance. Vous avez des entreprises qui font faillite alors que leurs carnets de commandes sont remplis pour les six prochains mois voire pour un an. Les entreprises sont bloquées car elles ne peuvent pas financer leurs besoins de trésorerie pour répondre à la demande”, a-t-il déclaré.

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Par ailleurs, le secteur le plus touché est celui de la restauration et de l’hôtellerie, malgré une saison estivale plutôt réussie. Selon l’économiste Sébastien Laye et l’avocat Jonas Haddad, l’État est responsable de cette situation. “L’État n’a pas adapté le droit des entreprises en difficulté ni le cadre général fiscal et social, ce qui ne permet pas aux petits entrepreneurs de traverser la crise actuelle”, estiment-ils.

Ces faillites pourraient entraîner une hausse du chômage. En effet, certains secteurs ont été plus durement touchés que d’autres. “Si le secteur du bâtiment reste en dessous des niveaux d’avant la Covid, d’autres activités sont au contraire très durement touchées, en particulier celles directement liées aux consommateurs (vêtements, soins, coiffure, etc.)”, explique le cabinet Altares. “Plus de neuf procédures sur dix concernent des petites entreprises, dont les trois quarts sont immédiatement liquidées”, ajoute-t-il. Par conséquent, le nombre d’emplois menacés a augmenté de 82,3 %, atteignant un total de 55 700. Le cabinet Altares rappelle également que cela n’avait pas été observé depuis le deuxième trimestre 2014.

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Les conséquences de ces faillites commencent déjà à se faire sentir sur le marché de l’emploi, avec un ralentissement des entrées dans le dispositif d’emploi franc en 2022. Selon les statistiques du ministère du Travail, le nombre de demandes enregistrées en 2022 était de 26 400, contre 27 300 en 2021. Une régression jamais observée depuis la mise en place de ce dispositif en 2018. La situation pourrait empirer d’ici 2024.
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