Une jungle clairsemée sur TV3

2024-09-14 23:01:58

Cette semaine, TV3 a été diffusé La junglele nouveau magazine du soir. Même si le titre rappelle une marque de jambon cuit, il fait référence à une phrase que Xavier Grasset a popularisée il y a trente ans, dans le Pas de titre par Andreu Buenafuente. Une décision qui démontre la nécessité de s’autoréférer. Le titre a forcé l’atmosphère du décor et l’a transformé en un café aux prétentions tropicales dans un quartier gentrifié de Barcelone. Cela a également influencé le scénario : cela a amené Grasset à introduire le concept de jungle dans le récit, pour introduire des invités, avec l’intention de justifier le titre tous les deux par trois. Recherchez un bébé né le même jour que l’émission ou prenez une photo du présentateur pour inclure le portrait dans leoutil ce sont des idées qui nous renvoient constamment au même programme mais qui n’apportent rien au téléspectateur. Le programme doit ouvrir les horizons et ne pas regarder son nombril.

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Seuls deux programmes ont été diffusés jusqu’à présent, il est donc temps d’évoluer. La vertu la plus remarquable a peut-être été la capacité de former une équipe de nouveaux visages sur l’écran de la télévision publique.

L’éclairage doit être amélioré, car il laisse trop souvent les protagonistes dans l’ombre. La lutte tonitruante de jeudi pour clôturer le spectacle a été terrible et incompréhensible. Au-delà de souligner l’étroitesse du programme, c’était typique d’une télévision régionale de troisième ordre, sans rythme ni grâce. Il ne semblait pas qu’ils s’amusaient et cela ne divertissait pas non plus le public. Cela a suscité un certain étonnement.

Le premier invité, Andreu Buenafuente, a prévenu Grasset qu’après trois décennies, il était revenu à ses origines télévisuelles. Et il n’avait pas tort. Ce que TV3 a fait avec La jungle cela a été une involution. C’est encore plus que ce qui a été fait jusqu’à présent, tant en termes de format que de contenu. Elle a même été commentée par l’acteur Bienne Duran, qui s’est imposé comme le collaborateur le plus lucide et poignant. “Dans cinquante ans, sur TV3, nous verrons le même rapport et expliquerons les mêmes problèmes”, a-t-il souligné après avoir vu comment le monde rural déplorait les incendies de Cabacés. Concernant le Tot es moune marque pas les différences, et Helena Garcia Melero a montré plus de sens du rythme. Grasset garde le tempo nocturne. Et quant au Plan d’étageles approches inoffensives sont exactement les mêmes. Des rencontres sociales qui doivent commenter des sujets pour lesquels ils ne sont pas experts, des interviews promotionnelles, des collaborateurs qui viennent dire merci, commenter les curieuses nouvelles du jour et passer en revue l’actualité la plus élémentaire à partir des approches les plus actuelles et prévisibles. L’idée de la cafétéria et de la comedieta de la maîtresse remonte à la télévision théâtrale et histrionique, à la fausse récréation la plus démodée.

S’il y avait un problème d’audience, d’efficacité des médias, de stagnation des contenus, il est difficile de comprendre que TV3 ait choisi de faire comme d’habitude au lieu d’explorer des alternatives.

Mònica Planas Callol est journaliste et critique de télévision



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