Récemment publié par les éditions Complicités, le livre “Une légende espagnole” remporte le 2e Prix biographie de l’Académie des livres de Toulouse. Christine Martinez-Médale signe son deuxième livre en 2 ans. Après avoir rendu hommage à sa mère dans “La valise de ma mère”, elle honore maintenant son père, républicain espagnol.
“Je suis une militante de la mémoire,” raconte-t-elle émue. “Je suis fière de mon père et de son action, et dans ce livre, je mets en lumière un pan d’histoire méconnue, peu évoquée : l’histoire de ces 20 000 républicains espagnols qui ont fui le franquisme jusqu’en Afrique du Nord. Mon père était l’un d’entre eux. Il a quitté Madrid pour rejoindre le port d’Alicante et s’est exilé prenant de justesse le dernier bateau qui quittait le port : le Stanbrook.”
Une valise de documents
“Mon père a évité certes la mort, mais a vécu dans des conditions horribles, vivant dans des camps et travaillant dans le désert pour construire le transaharien. Ce sont les Américains qui l’ont libéré en novembre 1942,” poursuit-elle. “Ils l’ont ensuite nommé secrétaire de la commission inter-alliée des réfugiés espagnols en Algérie, et il a occupé ce poste jusqu’en 1943. En 1948, il s’est établi au Maroc, rejoint par ma mère. Je suis née en 49. Un bébé que Franco n’a pas eu ! disaient mes parents. Pour me protéger, ni mon père ni ma mère ne m’ont raconté cette histoire. Il aura fallu une valise remplie de documents et de photos pour que je la découvre !”
Les portes de la mémoire sont ouvertes et Christine rencontrera ses lecteurs le samedi 13 janvier à l’agence du Crédit Agricole de Labarthe-sur-Lèze, le 17 janvier à 10 heures à la médiathèque de Labarthe-sur-Lèze et le 19 janvier à 20 h 30 à celle de Roquettes.