Une militante afghane des droits des femmes libérée

Un militant afghan qui militait pour l’éducation des filles dans son pays a été libéré après sept mois de détention. Sa famille l’a déclaré. Il est le dernier détenu de premier plan à être libéré par les autorités talibanes ce mois-ci.

Matiullah Wesa, fondateur de l’organisation pas de profit PenPath a été arrêté en mars de cette année pour son travail dans le secteur de l’éducation, rapporte son frère Attaullah Wesa.

Il a été informé de sa libération après une audience le 26 octobre, a déclaré Attaullah à l’AFP, ajoutant qu’il n’avait toujours aucune information sur l’état de santé physique de son frère. Depuis plus d’une décennie, l’organisation PenPath se consacre à communiquer l’importance de l’éducation aux aînés des villages ruraux d’Afghanistan, en aidant à rouvrir les écoles pour filles et garçons fermées en raison de la guerre et en créant des bibliothèques.

Mais depuis que les talibans ont pris le pouvoir en août 2021, imposant au pays une interprétation stricte de la loi islamique et excluant largement les femmes de la vie publique, l’accès des filles à l’éducation est limité. Les filles sont exclues des écoles et des universités et des milliers de femmes ont perdu leur emploi dans les institutions publiques ou perçoivent un salaire mais sont contraintes de rester à la maison.

Il est également interdit aux femmes afghanes d’entrer dans les parcs, les parcs d’attractions et les gymnases. Depuis que les filles ont été interdites d’accès aux écoles secondaires, Matiullah a continué à se rendre dans les régions les plus reculées du pays pour rallier le soutien de la population locale et s’est engagé à poursuivre sa campagne.

Attaullah affirme que son frère a été condamné à sept mois de prison pour « production de propagande contre le gouvernement, mais il n’a jamais été précisé quelle était cette propagande ».

“Je ne sais pas comment réagir, ces deux derniers jours, je n’ai pratiquement pas dormi ni mangé pour suivre son cas”, a ajouté l’homme. Les autorités talibanes ont refusé de commenter cette nouvelle.