Une nouvelle approche prometteuse pour traiter le diabète de type 2

On estime que 462 millions de personnes dans le monde souffrent de diabète de type 2, une maladie chronique dans laquelle le corps a du mal à utiliser le sucre comme carburant, ce qui entraîne une accumulation de sucre dans le sang et des problèmes de santé chroniques.

De nouvelles recherches menées par Ayyalusamy Ramamoorthy, professeur au FAMU-FSU College of Engineering et au National High Magnetic Field Laboratory, basé à l’Université d’État de Floride, montrent comment le zinc, les niveaux de pH et l’insuline agissent ensemble pour inhiber l’accumulation d’agrégats de protéines qui contribuent à cette maladie. Ces travaux, qui ouvrent la voie à des pistes prometteuses pour des traitements innovants, ont été publiés dans Biologie des communications.

La recherche porte sur la danse complexe entre l’insuline et l’hormone amyline, ou polypeptide amyloïde des îlots pancréatiques humains (hiAPP). L’amyline est une hormone peptidique naturelle qui joue un rôle dans la régulation de la glycémie et de l’équilibre énergétique. Mais l’amyline humaine peut former des fibres amyloïdes, qui peuvent détruire les cellules productrices d’insuline dans le pancréas.

Au cœur de nos recherches, nous souhaitons comprendre les effets complexes de l’insuline sur l’agrégation de l’amyline et la toxicité qui en résulte. Ces facteurs sont essentiels pour comprendre la physiopathologie du diabète de type 2.

Ayyalusamy Ramamoorthy, professeur, FAMU-FSU College of Engineering, Florida State University

Cette étude se distingue par son approche innovante visant à renforcer les capacités protectrices de l’insuline contre les effets nocifs de l’IAPP. Au fur et à mesure que la recherche progresse, de nouveaux traitements pour les millions de personnes aux prises avec le diabète de type 2 se rapprochent.

Lire aussi  La recherche sur la fibrose pulmonaire et les macrophages a fait un bond en avant depuis 2020

« L’amyline est produite dans le pancréas en même temps que l’insuline et a tendance à s’agglutiner en agrégats appelés amyloïdes », explique Sam McCalpin, chercheur postdoctoral au laboratoire Ramamoorthy du National High Magnetic Field Laboratory. « Elles ressemblent aux plaques qui se forment dans le cerveau en cas de maladie d’Alzheimer ou de Parkinson. »

Les chercheurs s’intéressent au développement de médicaments pour les décomposer ou les empêcher de se former. Chez les personnes atteintes de diabète de type 2, l’amyline a tendance à s’agglutiner en plaques amyloïdes nocives, ce qui détruit les cellules des îlots responsables de la production d’hormones. Cependant, l’insuline apparaît comme un héros potentiel, montrant des capacités à entraver l’agrégation de l’amyline. Cette étude dévoile les nuances de leur interaction, ainsi que les rôles du zinc et des niveaux de pH, permettant aux scientifiques de se rapprocher du décodage des subtilités cellulaires du diabète.

« Il existe des preuves montrant que l’insuline peut aider, mais elle n’est pas suffisamment efficace pour agir directement sur le diabète de type 2 », a déclaré McCalpin. « Nous voulons donc utiliser l’insuline comme modèle pour concevoir des traitements plus efficaces à l’avenir. »

Lire aussi  LOINC, cet inconnu - Santé Digitale

Les résultats promettent non seulement des découvertes révolutionnaires sur ce mystère biomédical, mais aussi des solutions pratiques. La recherche contribuera au développement de médicaments visant à neutraliser la toxicité de l’amyline, a déclaré Ramamoorthy. Cela pourrait potentiellement révolutionner les approches thérapeutiques, offrant de l’espoir à ceux qui luttent contre cette maladie omniprésente.

Les co-auteurs de cette recherche étaient Bernd Reif de l’Université technique de Munich, Madalena Ivanova de l’Université du Michigan et Lucie Khemtemourian de l’Université de Bordeaux.

Le projet a été soutenu par les National Institutes of Health et le National Institute of Diabetes and Digestive Kidney Diseases.

Source:

Référence de la revue :

McCalpin, Dakota du Sud, et coll. (2024) Le zinc et le pH modulent la capacité de l’insuline à inhiber l’agrégation du polypeptide amyloïde des îlots. Biologie des communications. est ce que je.org/10.1038/s42003-024-06388-y

2024-08-23 08:43:00
1724394425


#Une #nouvelle #approche #prometteuse #pour #traiter #diabète #type

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.