Selon l’Institut national du cancer (INCa), on estime à 433 136 le nombre de nouveaux cas de cancer pour l’année 2023 en France métropolitaine. Parfois, le diagnostic est difficile à poser retardant ainsi la mise en place d’un traitement. En Suède, des chercheurs de l’Université de Göteborg ont peut-être trouvé une solution pour accélérer les choses.
L’équipe a développé un moyen efficace d’interpréter les changements dans certaines molécules, au sein des glycanes. De quoi s’agit-il ? La structure du glycane détermine la fonction de la protéine. “On sait depuis un certain temps que des changements dans la structure des glycanes peuvent indiquer une inflammation ou une maladie dans le corps,” détaille le site SciTechQuotidien. Aujourd’hui, les chercheurs suédois ont développé un moyen de distinguer différents types de changements structurels.
“Aujourd’hui, les chercheurs suédois ont développé un moyen de distinguer différents types de changements structurels. Nous avons analysé les données d’environ 220 patients atteints de 11 cancers diagnostiqués différemment et avons identifié des différences dans la sous-structure du glycane en fonction du type de cancer. En appliquant notre méthode nouvellement développée, améliorée par l’IA, sur de grandes quantités de données, nous avons pu identifier ces connexions”, rapporte Daniel Bojar, maître de conférences associé en bioinformatique à l’Université de Göteborg et auteur principal de cette étude publiée dans la revue Cell.
Une méthode “fiable et rapide”
Précisément, les scientifiques ont eu recours à une nouvelle méthode basée sur l’intelligence artificielle : “Nous pouvons compter sur nos résultats ; ils sont statistiquement significatifs. Si nous savons ce que nous recherchons, il est plus facile de trouver le bon résultat. Nous allons maintenant utiliser ces biomarqueurs et développer des méthodes de test”. Grâce à un spectromètre de masse, l’équipe souhaite analyser des échantillons de certains cancers comme celui du poumon. Il serait alors possible de détecter plus tôt la maladie et d’améliorer les chances de guérison.
“Nous souhaitons développer une méthode analytique fiable et rapide pour détecter le cancer, mais aussi le type de cancer, grâce à un échantillon de sang ou de salive. Je pense que nous pourrons peut-être réaliser des tests cliniques sur des échantillons humains d’ici 4 à 5 ans”, assure Daniel Bojar.
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2024-02-15 11:44:11