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Une nouvelle traduction des « Principia Ethica » de George Edward Moore.

Une nouvelle traduction des « Principia Ethica » de George Edward Moore.

2023-12-05 09:31:11

Une nouvelle traduction est publiée, avec un texte anglais en face, édité par Sergio Cremaschi et Massimo Reichlin, d’un ouvrage pertinent du XXe siècle : les « Principia Ethica » de George Edward Moore (1873-1958). Le livre a vu le jour à Cambridge en 1903 et a été continuellement traduit et réimprimé (ce dernier en italien contient également la préface de la deuxième édition de 1922).

Gianni Vattimo, Nicola Abbagnano

Une traduction qui s’ajoute à celle de Gianni Vattimo, avec l’introduction de Nicola Abbagnano, qui fut également publiée chez Bompiani en 1964 (épuisée depuis longtemps) et qui fit alors connaître un texte de référence. L’importance de l’ouvrage a été rappelée dans le panneau de couverture, en soulignant des termes déjà présents dans la préface : « Ces ‘prolégomènes à toute éthique future qui se présente comme une science’ constituent une clé indispensable pour comprendre le développement de la philosophie analytique et les recherches actuelles sur le « langage de la morale » ».

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La nouvelle traduction a été créée avec une attention particulière aux usages terminologiques ; de plus, ils ont subi, soixante ans plus tard, des changements compréhensibles. Les éditeurs eux-mêmes, Cremaschi et Reichlin, rappellent dans la “Note éditoriale” que “sophisme” a été rendu par “sophisme” : le terme “sophisme” qui désigne un argument apparemment valable mais en réalité trompeur a été évité.

L’usage éthique de la raison

Les travaux de Moore exposent les principes fondamentaux de l’usage éthique de la raison. Ce n’est que dans un deuxième temps qu’il développe une théorie normative de l’action. Le premier chapitre, par exemple, aborde la question du sens de l’expression « bon », arrivant à la conclusion que « bon » et « bon » sont des termes indéfinissables. Moore continue ensuite – chapitre 2 – en qualifiant de naturalistes les théories qui identifient le prédicat « bon » avec une propriété spécifique ou une entité naturelle et soutient qu’elles encourent le « sophisme naturaliste », c’est-à-dire qu’elles font une déduction des jugements uniquement sur la base de la description des faits. C’est un ouvrage qui mérite, même après l’émotivité (pour lequel les jugements moraux n’ont aucune valeur cognitive), la juste attention et qui aide à s’orienter parmi les différentes éthiques de notre temps.

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George Edward Moore, « Principia Ethica » Bompiani, p. 730, 60 euros



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