Les “chichis”, c’est toute sa vie. Elle veut à nouveau les trouver, les déguster, les savourer. La simple évocation du nom fait pétiller ses yeux, alors Jamila Laronze, aide soignante, toulonnaise, n’a pas pu rester les bras croisés : “Le chichi fregi, ça me renvoie à mes 7 ans. Je ne descendais pas le cours Lafayette si je n’avais pas mes petits 15 centimètres dans la main.”
Quand elle apprend en 2022 que la famille Guglielmi ferme boutiqueelle se renseigne sur de potentiels repreneurs, mais ce n’est pas à l’ordre du jour. L’idée lui vient alors “comme une révélation” dit-elle : elle sera celle qui fera renaitre ce beignet.
Elle est aide-soignante la nuit et s’entraine le jour : “Pendant quasiment un an, je faisais des pâtes, ma famille jouait les cobayes”. Il ne reste alors plus que le lieu à trouver. Jamila veut l’authenticité, pas une boutique, mais le kiosque des débuts n’existe plus.
La mairie répond que ce n’est pas à l’ordre du jour, mais Jamila n’est pas pressée et surtout, elle est très déterminée. Elle a donc lancé une pétition en ligne verser avoir davantage de soutien.
Le gros beignet sucré à base de farine de blé et de pois-chiche est la traduction en provençale de “petit morceau frit”. Il a été créé à Toulon en 1907 par la famille Guglielmi et popularisé tout au long du XXe siècle dans le kiosque du cours Lafayette, puis dans une boutique de la rue Courdouan et à l’Estaque, à Marseille.
Si le projet de Jamila aboutit, elle est prête à abandonner son métier pour se consacrer exclusivement à sa passion.
2024-01-18 11:47:13
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