Résultats de la stratégie de recherche
Au total, 444 titres et résumés ont été examinés et parmi eux, 55 études ont été sélectionnées pour une révision du texte intégral. Parmi ces 55 études potentiellement éligibles, 48 ont été exclues (fichier supplémentaire 3). Sept essais répondant aux critères d’inclusion, incluant un total de 1 162 femmes enceintes, ont été identifiés (Fig. 1).
Figure 1
Identification des études en revue systématique
Caractéristiques des études incluses
Le tableau 1 résume les caractéristiques des sept études incluses.
Tableau 1 Caractéristiques des études incluses
Participants
Les patientes atteintes de diabète de type 1/2 ou de diabète gestationnel ont été exclues, à l’exception d’un essai dans lequel, au 1er trimestre, trois patientes atteintes de DG étaient incluses. [17]. Tous les essais incluaient des femmes enceintes en surpoids ou obèses ayant uniquement des grossesses uniques : trois essais [19, 21, 22] inclus des femmes enceintes en surpoids ou obèses (IMC ≥ 25 kg/m2), deux femmes obèses incluses (IMC ≥ 30 kg/m2) [17, 18] et les deux autres essais incluaient des femmes enceintes sans IMC appliqués comme critère d’exclusion/inclusion, mais leurs résultats sont présentés stratifiés par catégorie d’IMC et dans notre revue n’incluent que les groupes en surpoids et obèses. [16, 20]. La mesure du poids a été effectuée par des professionnels dans trois des essais et les quatre autres ne l’ont pas précisé [16, 17, 20]. Dans tous les essais, les femmes ont été exclues de la randomisation en cas de contre-indication obstétricale à l’exercice.
Groupe d’intervention et de contrôle
Le programme d’intervention comprenait des exercices d’aérobie et de résistance, sauf dans un essai dans lequel seuls des exercices d’aérobie étaient effectués. [22]. La plupart des essais [16, 18,19,20, 22] recommander des séances entre 45 et 60 minutes, effectuées trois fois par semaine.
Le groupe témoin dans tous les essais examinés était constitué de soins obstétricaux habituels. On ne les a pas découragés de faire de l’exercice par eux-mêmes. Un essai a randomisé les femmes en quatre groupes : régime, régime + exercice, exercice et groupe témoin. Dans cette méta-analyse, le groupe d’exercice et le groupe témoin ont été inclus [21].
Résultats
Dans cinq des essais, les critères diagnostiques du DG étaient le test oral de tolérance au glucose (OGTT) avec 75 g de glucose. [17,18,19, 22] mesuré entre les semaines 24 et 28, selon la définition du DG de l’OMS/IADPSG 2013 (glycémie plasmatique à jeun 5,1 mmol/l, glycémie plasmatique 60 min 10 mmol/l ou glycémie plasmatique 120 min 8,5 mmol/l). Deux essais ne précisent pas l’utilisation de ce test [16, 20]. Concernant la prise de poids excessive, les critères utilisés dans cinq des essais [16, 18,19,20,21] sont les recommandations de l’IOM (Institute of Medicine) de 2009, qui considèrent qu’une prise de poids adéquate est comprise entre 7 et 11,5 kg chez les femmes enceintes en surpoids et entre 5 et 9 kg chez les femmes enceintes obèses. [23]; un autre essai suit les recommandations de l’OIM de 1990 [17]; et dans un autre, les critères du groupe de travail sur l’obésité en Chine, du ministère chinois de la Santé, sont utilisés. [22]. La naissance prématurée est décrite comme une naissance à moins de 37 semaines d’âge gestationnel. La macrosomie fœtale est considérée comme un nouveau-né pesant > 4 000 g. Les critères de ces deux derniers critères de jugement ne varient pas dans tous les essais.
L’analyse des données a été effectuée selon le protocole dans tous les essais, à l’exception de Ruiz et al., dans lesquels une analyse en intention de traiter a été réalisée. Garnaes et coll. ont utilisé les deux approches, mais cette AMM n’incluait que les résultats de leur analyse en intention de traiter.
Autres variables utilisées dans cette revue
La mesure de l’observance de l’intervention est la suivante : dans cinq des essais, il s’agissait du pourcentage de séances suivies. [16, 18,19,20, 22] et dans les deux autres essais, c’était par dépense énergétique consommée [17, 21] car ils ne mesurent pas l’observance en pourcentage des séances suivies. Trois des essais [16, 20, 22] décrire des adhésions > 80 % et deux autres 18, 19]. Callaway et coll. n’ont trouvé aucune différence entre les groupes de contrôle et d’intervention dans l’objectif proposé en matière de dépense énergétique hebdomadaire, et Simmons et al. n’ont trouvé aucune différence dans l’activité physique totale. Une « faible observance » a été considérée lorsque l’observance était inférieure à 80 % des séances recommandées, ou lorsqu’il n’y avait aucune différence entre les groupes en termes de MET/semaine (équivalent métabolique de la tâche) dans l’activité physique totale.
Pour l’IMC, deux sous-groupes ont été établis, des essais avec un IMC minimum de 29 kg/m2 (sous-groupe obèse) ou un IMC minimum de 24 kg/m2 (sous-groupe en surpoids et obèses).
Évaluation du risque de biais
Figure 2
Qualité des essais inclus dans la revue. un Risque de biais pour chacun des items ; b Résumé du risque de biais pour chaque essai : « + » risque faible, « – » risque élevé, « ? » risque intermédiaire
Effet de l’intervention
Diabète gestationnel
Sept essais ont été inclus dans la mesure du risque de diabète gestationnel (n= 1162) (Fig. 3). Compte tenu de la valeur « p » du test d’hétérogénéité (3A). Une analyse en sous-groupes a été réalisée sur la base de l’observance, selon l’hypothèse que nous avions établie a priori. La figure 3B montre un bénéfice significatif chez les patients adhérents RR, 0,56 [95% CI, (0.40–0.78)] et aucun effet chez les patients non-observants, RR, 1,11 [(95% CI, (0.82–1.50)]p (différence entre sous-groupes) = 0,003. Dans l’analyse de sous-groupe basée sur l’IMC, il existe une réduction statistiquement significative du RR du GDM, 0,56. [95% CI, (0.41–0.78)] dans le groupe des femmes en surpoids et obèses, ce qui n’est pas observé dans le groupe qui comprend uniquement les femmes obèses RR, 1,18 [95% CI, (0.86–1.61)]p (différence entre sous-groupes) = 0,001. Il convient de noter que trois des quatre essais incluant des femmes en surpoids ou obèses (avec un IMC moyen compris entre 23,4 et 26,8 kg/m2) sont également ceux qui ont une plus grande observance, et ceux avec une faible observance incluent exclusivement des femmes enceintes obèses, avec un IMC en moyenne compris entre 33 kg/m2 et 34 kg/m2. Aucune méta-analyse n’a été réalisée en fonction de la qualité des études car elles ont toutes été classées comme présentant un risque élevé de biais sur certains items.
Figure 3
UN Parcelle forestière : l’effet de l’exercice par rapport aux soins habituels du GDM. B Parcelle forestière avec analyse de sous-groupes concernant l’adhésion ; C Parcelle forestière avec analyse de sous-groupes concernant l’IMC
Prise de poids excessive
Cinq essais ont été inclus, mesurant le risque de prise de poids excessive (n= 813). Il n’y avait pas de différences significatives entre les deux groupes. Les femmes participant au programme d’exercice avaient un risque de 51 %, tandis que les femmes du groupe témoin avaient un risque de 57 %, RR : 0,95. [95% CI, (0.79–1.15)] (Fig. 4).
Figure 4
Graphique forestier : l’effet de l’exercice par rapport aux soins habituels sur la prise de poids gestationnelle excessive
Macrosomie fœtale
Cinq essais ont été inclus qui mesuraient le risque macrosomique chez le nourrisson (n= 988). La mesure récapitulative de l’effet indique une réduction significative du risque d’avoir un nouveau-né macrosomique, RR, 0,5 [95% CI, (0.32–0.79)]. Les femmes enceintes qui faisaient de l’exercice présentaient un risque de macrosomie fœtale de 4,9 %, contre 10 % dans le groupe témoin (Fig. 5).
Figure 5
Parcelle forestière : l’effet de l’exercice par rapport aux soins habituels sur le risque de macrosomie fœtale
Naissance prématurée
Cinq essais portant sur un total de 901 femmes enceintes ont été inclus pour mesurer le risque d’accouchement prématuré. L’exercice n’a pas été associé à un risque plus élevé d’accouchement prématuré : 4,3 % dans le groupe exercice et 5,5 % dans le groupe témoin, RR, 0,79. [95% CI, (0.44–1.39)] (Fig.6).
Figure 6
Graphique forestier : l’effet de l’exercice par rapport aux soins habituels lors d’un accouchement prématuré
Biais de publication
Ni le tracé en entonnoir du GDM (Fig. 7), ni celui d’Egger (p= 0,88) ou de Harbord (p= 0,91) les tests suggèrent l’existence d’un biais de publication.
Figure 7
Biais de publication : tracé en entonnoir
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