Certains producteurs de sirop d’érable du Québec connaissent des productions exceptionnelles depuis le début de l’hiver.
Les variations de température des derniers mois ont entraîné des rendements hors normes pour certaines érablières, dès le début de la saison.
“Cela fait 5 ans que je commence à entailler certains de mes érables en décembre. En novembre, j’étais un peu hésitant. Je voyais que c’était un peu chaud et instable. J’attendais toujours un bon gel avant de commencer, et lorsque les météorologues ont confirmé que nous allions avoir un hiver El Niño, j’ai pris mes décisions. J’ai entaillé deux fois plus que d’habitude”, a déclaré Julien Dupasquier, acériculteur chez Érablement Bon!, lors d’une interview sur LCN.
Dans son érablière, le sirop a commencé à couler en décembre. Jusqu’à présent, il a récolté trois livres de sirop par entaille, soit le rendement de certains producteurs pour toute l’année.
“Dans ma région en ce moment, c’est l’idéal”, affirme Julien Dupasquier.
“Je pourrais facilement doubler”, ajoute-t-il.
Ce dernier prévoit que les changements climatiques amèneront une transformation de l’industrie acéricole.
“L’histoire nous dit de faire du sirop d’érable en mars et avril, au moment de la fonte des neiges, mais maintenant nous avons des hivers avec des cycles de gel et de dégel à tout moment. Donc, il est certain que certains producteurs prendront la décision de s’engager dans ce défi contre la nature, pour obtenir toutes les petites coulées possibles”, déclare M. Dupasquier.
Pour regarder l’interview complète, visionnez la vidéo ci-dessus.