Une thérapie efficace pour une lésion de la moelle épinière – Santé et Médecine

Une équipe de chercheurs travaille sur une solution radicale à base de nanotubes de carbone pour favoriser la reconnexion électrique sur le site de la blessure.

Existe-t-il un traitement efficace pour une lésion de la moelle épinière ? Un paralytique pourra-t-il remarcher ? Les nerfs brisés peuvent-ils être reconnectés ? Une équipe de l’Association Centre de Recherche Coopérative en Biomatériaux (CIC biomaGUNE) dirigée par Maurizio Prato, en collaboration avec Nuria Alegret, le croit et vise à trouver une solution radicale pour le rétablissement total des patients ayant subi une lésion médullaire.

Le projet propose une nouvelle solution pour la restauration des fonctions motrices de ces patients. L’équipe cherche à obtenir de nouvelles preuves sur le potentiel des petits implants de nanotubes de carbone à favoriser la reconnexion électrique sur le site de la blessure, récupérant ainsi les fonctions perdues. Les chercheurs ont déjà pu démontrer que les implants de nanotubes de carbone chez les petits mammifères leur permettent de retrouver une activité peu de temps après une blessure paralysante. “Comme nous avons pu l’observer, la fourniture d’un échafaudage de nanotubes favorise la croissance et la reconnexion synaptique/électrique des fibres nerveuses nouvellement germées, ce qui, en principe, peut conduire à la récupération des fonctions perdues, notamment les fonctions motrices, la sensibilité et la force.” dit l’équipe.

En raison de leur combinaison unique de morphologie, de résistance, de flexibilité, de biocompatibilité et de conductivité électrique, les nanotubes de carbone forment une matrice qui constitue l’implant artificiel idéal pour induire la croissance neuronale, la maturation, la reconnexion et le repeuplement des tissus endommagés. Actuellement, le projet se concentre sur la démonstration de la faisabilité technique et économique de la solution, sur l’amélioration de la conception des implants et de leur processus de production, ainsi que sur les tests de restauration de la fonction motrice chez les petits mammifères. Dans des étapes ultérieures, ils ont l’intention de tester la solution sur des animaux plus gros d’abord et des essais cliniques plus tard. M. Baldomà