La maison de vente aux enchères Christie’s vient d’annoncer la mise en vente d’une montre Patek Philippe exceptionnelle possédée autrefois par l’Empereur Puyi, dernier empereur de la dynastie Qing. Cette pièce historique, qui trace un lien fort entre l’horlogerie suisse et l’histoire chinoise, devrait attirer l’attention des collectionneurs du monde entier. Retour sur l’histoire et les caractéristiques de cette montre d’exception.
Une montre Patek Philippe appartenant au dernier empereur de la dynastie chinoise Qing, et portée pendant ses cinq années de captivité des Soviétiques en Sibérie, sera mise aux enchères plus tard cette année. Sur la base de ventes similaires dans le passé, il pourrait très facilement adjuger un prix dans les sept chiffres.
Aisin-Gioro Puyi, couronné en 1908 alors qu’il n’avait pas tout à fait 3 ans, dut abdiquer le trône en 1912 lors de la Révolution chinoise. Il a été autorisé à conserver son titre et a continué à vivre somptueusement dans le palais jusqu’en 1924, date à laquelle il a été contraint de partir lors d’un coup d’État. On ne sait pas quand ni comment Puyi a obtenu la montre, qui a été achevée par Patek Philippe en 1937, mais c’est à un moment donné au cours de la période qu’il a été l’empereur fantoche du Japon de l’État de Mandchourie, ou Mandchoukouo, de 1934 à 1945. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, les Soviétiques l’ont fait prisonnier alors qu’il tentait de fuir la Mandchourie et l’ont gardé en captivité pendant cinq ans. Il a réussi à garder sa montre tout au long de sa vie mouvementée après l’abdication, même pendant qu’il était emprisonné.
