Le président Cyril Ramaphosa a, dans son bulletin hebdomadaire, appelé les Sud-Africains à s’unir pour des élections libres, équitables et pacifiques.
Les élections nationales et provinciales devraient avoir lieu mercredi avec les bureaux de vote ouvrant à 7 heures du matin et fermant à 21 heures.
Quelque 27 millions de Sud-Africains éligibles se sont inscrits sur les listes électorales de cette année.
« La tenue d’élections libres, équitables et pacifiques est un baromètre de la bonne santé de notre démocratie. Alors que nous votons mercredi, rendons hommage, selon les termes de notre Constitution, à ceux qui ont souffert pour la justice et la liberté dans notre pays, respectons ceux qui ont travaillé à la construction et au développement de notre pays et croyons que l’Afrique du Sud appartient à tous ceux qui y vivent, unis dans notre diversité.
« Organisons de nouvelles élections pacifiques, libres, équitables et qui font honneur à toutes les élections que nous avons organisées depuis 1994. Que le vainqueur final de ces élections soit l’Afrique du Sud, notre démocratie, et vous, le peuple sud-africain », a déclaré le président Ramaphosa.
Le Président a souligné que depuis l’aube de la démocratie, les élections se sont déroulées « sans incident majeur » et s’est dit convaincu que les élections de cette année se dérouleraient également dans le même esprit.
« Une fois de plus, nous sommes convaincus que ces élections se dérouleront dans des conditions de paix, de sécurité et de tolérance, et qu’elles seront libres et équitables.
« L’intégrité de nos élections témoigne de la haute estime dont jouissent les Sud-Africains pour leur droit de vote durement acquis. C’est une affirmation que quelles que soient nos divergences politiques, lorsqu’il s’agit de sauvegarder notre démocratie, nous sommes prêts à mettre ces différences de côté pour le bien commun », a déclaré le président Ramaphosa.
Un regard en arrière
Le président Ramaphosa a rappelé à quel point l’Afrique du Sud « était au bord du gouffre » à la veille des premières élections démocratiques en 1994, avec « une violence parrainée par l’État et la menace d’une insurrection de droite » contribuant à un « sentiment de peur et d’incertitude ».
« Un journal publiait à l’époque un article intitulé « L’Afrique du Sud thésaurise alors que la peur monte ». Il décrivait de longues files d’attente dans les supermarchés où l’on s’approvisionnait en conserves, une ruée pour assister à des séminaires sur l’émigration, des échanges de devises paniqués et des appels craintifs aux stations de radio au sujet du sabotage des centrales électriques et de l’approvisionnement en eau.
« Nous rappelons le courage des dirigeants politiques de l’époque et leurs efforts pour apaiser les tensions. Nous rappelons le rôle joué par les dirigeants du Parti de la liberté Inkatha, du Congrès national africain et du Parti national dans la signature d’un mémorandum d’accord pour la réconciliation et la paix trois jours seulement avant les élections.
« Nous nous souvenons de ces événements pour nous rappeler ce qui est attendu de nous tous alors que nous nous dirigeons vers les urnes mercredi. Nous devons continuer d’honorer les sacrifices de nos ancêtres en exerçant leur droit de vote et de le faire de manière pacifique. Nous sommes tenus de respecter les droits des autres, peu importe pour qui ils votent et qu’ils votent ou non », a-t-il déclaré.
Malgré toutes les craintes apocalyptiques de l’époque, le Président a déclaré qu’« aucune de ces craintes ne s’est concrétisée ».
« En tant que Sud-Africains, nous avons rejeté à maintes reprises la politique de la peur, et nous continuerons de le faire.
« Au cours des trente dernières années, nous avons choisi la voie de la paix plutôt que de la violence, de la réconciliation plutôt que de la haine et de l’unité plutôt que des divisions de race, d’origine ethnique ou de tribu. La stabilité et l’intégrité de notre système électoral en témoignent », a déclaré le président Ramaphosa. – SAnews.gov.za
