USA, moins d’emplois en juillet : l’hypothèse de récession et de forte baisse des taux fait son chemin

Seulement 114 mille nouveaux emplois créés en juillet, taux de chômage à 4,3%

Le Bureau of Labor Statistics (BLS) des États-Unis a rapporté qu’en juillet, dans les secteurs non agricoles, il y a eu une augmentation de 114 mille nouveaux emploisun chiffre bien en deçà des attentes du consensus (+175k nouveaux emplois) et la plus faible croissance depuis décembre 2020. Le taux de chômage s’élève à 4,3% (attentes à 4,1%).

Les chiffres des derniers mois ont été révisés à la baisse (-29 mille emplois au total par rapport aux estimations précédentes). Le chiffre de mai a été révisé à la baisse de 2 mille unités à +216k, celui de juin à la baisse de 27 mille unités à +179k. Le taux d’activité s’élève à 62,7%. Les salaires moyens ont augmenté de 0,2% m/m (consensus +0,3%, mois précédent +0,3%). Les salaires ont augmenté de 3,6% sur un an (consensus +3,7%, mois précédent à +3,9% sur un an).

De nombreuses ombres sur le marché du travail. Des risques de récession ?

Les chiffres du marché du travail de juillet ont montré des chiffres très négatifs pour le mois dernier, une très faible croissance des nouveaux emplois jamais vue depuis décembre 2020 et un taux de chômage qui a étonnamment augmenté à 4,3% (attendu à 4,1%). Ces chiffres suggèrent que la Réserve fédérale a probablement attendu trop longtemps avant de modifier ses stratégies monétaires. Les investisseurs commencent à prendre en compte les risques d’un fort ralentissement de l’économie américaine et d’une éventuelle récession en 2025.

L’effondrement des rendements obligataires sur le marché suggère que lela FED pourrait même envisager de réduire le coût de l’argent de manière plus significative que les 25 points de base actualisés. jusqu’à il y a quelques heures. Selon l’outil CME FedWatch, le scénario le plus probable est une réduction de 100 points de base du coût de l’argent d’ici la fin de l’année. Nous pensons qu’il faudra également attendre les données d’inflation (notamment l’indice core PCE) avant d’avoir des certitudes sur les prochaines actions de la FED. En ce moment, les chances augmentent que la FED puisse réduire ses taux lors des 3 prochaines réunions (septembre, novembre, décembre).

La réaction des marchés a été violente, notamment sur les marchés des changes avec un effondrement du dollar. L’eurodollar s’est élevé presque à 1,09. Les actions américaines se portent également mal alors qu’elles commencent à intégrer les risques d’un fort ralentissement de la croissance économique. Les indices américains sont également affectés par les faibles résultats trimestriels d’hier soir (notamment Intel -25% et Amazon -9%).

* Stratège de marché senior chez IG Italia