2024-09-05 17:57:51
On se plaint beaucoup du voyage en train, mais cela peut aussi être très amusant. Ce n’est pas seulement le cas dans les trains de luxe, mais aussi sur les itinéraires tout simplement spectaculaires. Si vous avez encore des doutes, vous pouvez vous intéresser à des vacances en train ici.
Un livre que vous n’emporteriez certainement pas en voyage : ce magnifique livre illustré a un format gigantesque et pèse quatre bons kilos. Au cours d’innombrables voyages en montagne, Berthold Steinhilber a photographié les chemins de fer alpins et a parcouru plus de 1 000 kilomètres à la recherche des meilleurs endroits pour prendre des photos.
L’effort en valait la peine : les montagnes paraissent magnifiques sur les photos grand format, certains trains ressemblent à un petit chemin de fer miniature sur fond de gigantesques sommets, de la Tendabahn à l’ouest jusqu’à la Semmeringbahn à l’est des Alpes.
Le livre présente non seulement des trains populaires tels que le Glacier Express, le Gotthardbahn ou la ligne Tauern, mais également des itinéraires locaux peu connus. Comme le Tendabahn, qui mène du Piémont à la mer et qui a failli être fermé il y a quelques années. Ou encore le Train des Pignes, le train magique des pins en Haute Provence. Ou le rustique Centovallibahn du Tessin à l’Italie.
Les textes des brillantes photos proviennent d’Eugen Hüsler. Il parle avec amour des ponts, des tunnels et des viaducs, des trains à crémaillère, des locomotives à vapeur et des trains panoramiques. Dès les premières pages, vous aurez envie de vous lancer immédiatement et de parcourir chaque itinéraire présenté un à un : le livre est le moyen idéal pour vous donner envie de voyager en train.
Berthold Steinhilber, Eugen Hüsler : « Chemins de fer alpins », 320 pages, Frederking & Thaler, 118 euros
En train de nuit à travers l’Europe
Conseils, guide de voyage, livre illustré, recueil de reportages, cet ouvrage rassemble tout ce que l’on a envie de lire sur les trains de nuit à travers l’Europe. L’introduction compétente ne lésine pas sur les critiques à l’égard des échecs politiques qui ont conduit à la réduction et à l’arrêt des trains de nuit.
Mais ensuite, cela commence, à l’extrême nord jusqu’à Bodø et Rovaniemi, à l’est jusqu’à Budapest, Gdansk et Lviv (avec l’idée que la tournée en Ukraine sera, espérons-le, à nouveau bientôt possible). A l’ouest nous allons à Düsseldorf, Amsterdam, Édimbourg et bien sûr au sud : Barcelone et Rijeka, par exemple.
Pour chaque reportage, la rubrique d’information « Et voilà comment ça marche » explique tout sur le voyage. Vous trouverez également des livres et des films sur le sujet et des informations générales sur la restauration à bord des trains, sur les différences entre les trains de nuit, ainsi qu’une encyclopédie avec des conseils allant de A pour le verrouillage des compartiments à K pour les wagons directs jusqu’à Z pour les numéros de train. À la fin, vous trouverez des sites Web contenant d’autres informations précieuses.
Après avoir lu ceci, vous souhaiterez réserver le prochain train de nuit le plus rapidement possible. Heureusement, le souhait énoncé dans l’avant-propos que le livre vieillisse à cause de l’ajout de nouvelles liaisons ferroviaires de nuit est exaucé. Il existe désormais une nouvelle liaison nocturne entre Hambourg et Stockholm et, probablement cette année, un train de nuit Trenitalia entre Zurich et Rome. Qu’ils ne soient pas les derniers !
Jörg Dauscher, Veronika Wengert : « Voyage en train de nuit. Les plus belles routes d’Europe », 224 pages, Con Book Verlag, 24,95 euros
Le père de l’Orient Express
Quelle idée folle : les invités de l’Exposition universelle de Paris en 1900 pouvaient voyager à travers la Russie en train – le Transsibérien avec restaurant, salon et voiture-lits traversait les paysages orientaux. En théorie en tout cas. En fait, le train était à l’arrêt, le paysage défilait sur un écran de près d’un kilomètre de long.
Peint par le décorateur en chef de l’Opéra de Paris, qui avait déjà voyagé à travers la Russie pour pouvoir dessiner les steppes sibériennes, les collines de Mandchourie et le lac Baïkal. Pour rendre le voyage encore plus réaliste, l’inventeur du système, Georges Nagelmackers, a fait relier le train à une machine à secouer.
Gerhard J. Rekel a découvert des détails passionnants dans son livre sur Nagelmackers. C’était un visionnaire de l’histoire ferroviaire, on l’appelait aussi « Monsieur Orient Express ». Cela a donné envie aux gens de voyager en train et de relier les pays entre eux. Le Belge, né en 1845, fonde la Compagnie Internationale des Wagons-Lits (CIWL), qui exploite des voitures-lits et des voitures-restaurants dans de nombreux pays européens. Nagelmackers a joué un rôle déterminant pour garantir que l’Orient Express relie Paris à Constantinople en 1883.
Même si le titre du livre ne contient que le nom du train phare : Rekel dévoile l’histoire des trains de luxe en général. Et décrit également des projets aventureux tels qu’un train postal reliant Calais en France à Brindisi en Italie, auquel Nagelmackers souhaitait attacher une voiture-lits. Malheureusement, cela n’a pas fonctionné, mais cela n’a pas pu arrêter le pionnier du train dans ses efforts pour relier l’Europe par le rail.
Minutieusement documenté, écrit de manière passionnante et riche d’illustrations, de photos et d’affiches : le livre est une célébration, un voyage dans une époque où voyager en train était encore un plaisir.
Gerhard J. Rekel : « Monsieur Orient-Express », 288 pages, Kremayr & Scheriau Verlag, 25 euros
Cet article a été publié pour la première fois en janvier 2023.
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