Alerta Rio, un système dépendant de la mairie, a enregistré une température maximale de 42,5°C le dimanche à Iraja, un quartier populaire du nord de Rio, avec une sensation thermique de 50,5°C. Cela bat le record précédent de 41,8°C enregistré en février, au coeur de l’été 2023.
Une affluence record sur les plages
À Rio, les habitants se sont précipités vers les plages pour se rafraîchir. Les plages emblématiques d’Ipanema et de Copacabana étaient tellement bondées qu’il était presque impossible de voir le sable, tant les paréos et les parasols occupaient tout l’espace jusqu’au bord de l’eau.
«Même si j’aime profiter de cette chaleur à la plage, je suis inquiète pour la planète car je sais que la situation ne fera qu’empirer», a déclaré à l’AFP Paula Suquet, une enseignante de 35 ans arborant un bikini vert à Ipanema.
«Le changement climatique nous rend anxieux, nous pensons tous les jours à ce qui pourrait se passer et beaucoup de gens disent qu’on a déjà atteint le point de non-retour», a déploré Edmundo Filho, ingénieur de 39 ans, se promenant en chemise ouverte sur la promenade.
Alerte rouge de l’Institut national de météorologie (Inmet)
En milieu de semaine, l’Institut national de météorologie (Inmet) avait averti que cette vague de chaleur allait toucher plusieurs régions du Brésil jusqu’à mercredi prochain. L’Institut a émis une alerte rouge, synonyme de «grand danger» pour la santé, dans plusieurs zones du sud-est et du centre-ouest du pays, avec des prévisions de température 5°C au-dessus des normales saisonnières.
Le Brésil a été touché par des phénomènes climatiques extrêmes ces derniers mois, avec une sécheresse historique en Amazonie et des pluies meurtrières accompagnant des cyclones dans le sud du pays.
Mercredi, l’observatoire européen Copernicus a annoncé que le mois d’octobre dernier avait été le plus chaud jamais enregistré dans le monde, le cinquième record mensuel consécutif, avec la «quasi-certitude» que le record annuel de 2016 serait battu.
