Vaisselle en plastique : l’avenir des systèmes réutilisables en Suisse – Actualités

2024-10-07 10:27:50

Les systèmes réutilisables pour les emballages et les gobelets visent à offrir une alternative durable aux produits à usage unique. Mais tous les concepts ne peuvent pas s’imposer sur le marché suisse. Que faut-il pour que les solutions durables fonctionnent à long terme ?

Vous êtes en déplacement pour acheter un café – et lorsque vous avez terminé, la tasse finit à la poubelle. La start-up zurichoise Kooky avait déclaré la guerre précisément à ces gobelets à café jetables. Mais c’est désormais fini: Kooky abandonne son système réutilisable pour tasses à café et quitte le marché suisse. L’avenir de l’entreprise est incertain.

Kooky n’est pas la seule entreprise dans le secteur du réutilisable, mais elle soulève la question : que faut-il pour qu’un système de vaisselle réutilisable fonctionne ? Jeanette Morath est la fondatrice et PDG de Recircle. L’entreprise propose des emballages réutilisables pour le secteur de la restauration. Votre recette du succès : « Le plus simple possible ».

La Suisse n’est pas encore un pays très numérique, et Kooky l’a probablement sous-estimé. “Avec Kooky, il fallait s’inscrire dans une application, scanner la tasse et la mettre dans un conteneur spécifique pour récupérer la caution”, explique Morath. Recircle, en revanche, s’appuie sur un système plus simple : « Nous travaillons avec un système de dépôt et retours dans le plus grand nombre d’endroits possible, directement par l’intermédiaire des personnes. Il faut que ce soit le plus simple possible. »

Baisse d’intérêt ?

Les matériaux réutilisables ont été un sujet majeur ces dernières années, y compris en politique. À partir de 2023, une exigence de réutilisation pour les grands événements a été imposée dans de nombreux endroits. Mais j’avais l’impression que le sujet était plus calme. Jeannette Morath en fait également l’expérience.

2019 a été son année la plus forte. Puis est arrivé le Corona, suivi des guerres, de l’inflation, de la hausse des prix de l’électricité et du manque de personnel dans le secteur de la restauration. De nombreux restaurants ont dû fermer. Les questions environnementales sont passées au second plan, « la survie était la priorité », explique Morath.

Légende:

«Nous, les humains, avons atteint nos limites et n’avons actuellement aucune capacité à faire face aux problèmes environnementaux», explique Jeannette Morath de Recircle.

imago images/Michael Gstettenbauer

Mais Morath constate un renversement de tendance : « Heureusement, le vent tourne à nouveau lentement. Nous discutons à nouveau davantage avec des partenaires plus importants tels que des chaînes de restaurants. L’industrie du réutilisable s’organise également. Il y a la nouvelle Alliance européenne pour la réutilisation. Il devrait aussi bientôt y avoir un pansement réutilisable en Suisse. Une nouvelle loi sur l’emballage est en cours d’élaboration dans l’UE.

«Avec Recircle, nous nous développons en Europe. Nous sommes déjà présents en Allemagne avec 250 restaurants et nous nous concentrons désormais sur la France et la Belgique », déclare Morath.

Des défis demeurent

Malgré les progrès, l’industrie du réutilisable n’est pas sans défis. À Berne, par exemple, le conseil du gouvernement souhaite assouplir l’obligation de réutilisation lors de grandes manifestations. Morath ne comprend pas vraiment cette évolution : « Le système réutilisable fonctionne très bien dans la ville de Berne. Je pense que cela est dû au fait que le lobby de l’industrie de l’emballage est très fort et que la peur du changement est grande. Mais l’économie circulaire arrive. Après tout, nos ressources sont limitées.



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