Il y a… de la zumba dans l’air à la salle omnisports de Créteil ce dimanche matin. Plus de 150 personnes, en grande majorité des femmes, se sont éclatées pour cette première activité, organisée dans le cadre de « Créteil sport ensemble ». Cette nouvelle opération est proposée par la mairie en lien avec les associations sportives un dimanche matin par mois. Et ce, gratuitement, sans inscription.
Sur sa scène, avec trois élèves, la professeure Pascale Ricoult de l’association CA Danse montre les pas et donne le tempo. Après un premier essai, la musique démarre. Les participants répètent les mouvements. « Je n’ai pas le rythme », s’amuse Nora, tandis que son fils adolescent suit parfaitement le tempo. « Elle m’a trainé mais c’est sympa, on passe du temps ensemble », lâche Nolan avant de reprendre les mouvements.
« Promouvoir l’activité sportive dans un cadre souple », selon le maire
Certains tirent la langue, se concentrent sur les exercices mais tous semblent heureux, heureux de bouger. Et c’est le but. « On a ressenti des aspirations très fortes des Cristoliens à s’oxygéner et à bouger après la crise sanitaire, raconte Laurent Cathala (PS), le maire de la ville-préfecture. Nous avons voulu promouvoir les activités physiques et sportives dans un cadre souple et sans contraintes. »
L’édile rappelle également que le sport « fait partie de l’identité de la ville ». Avec près de 90 équipements sportifs, quelque 9 300 licenciés de l’US Créteil, des clubs de football et de handball de haut niveau, de nombreux champions médaillés, c’est peu dire que Créteil a tout d’une ville sportive. En 2018, la ville remporte même les trois lauriers du label « Ville Active & Sportive », le seul en Île-de-France à l’époque à remporter cette nouvelle distinction, initiée par le ministère des Sports.
Ce dimanche, en salle, le rythme s’accélère, les fous rires aussi et les premières grimaces de fatigue aussi. « On fait du sport entre potes et copines le dimanche matin, donc c’est super, s’amuse Nora, une jeune femme de Thiais. Sabri, un ami, a lâché l’affaire. « Déjà je ne fais pas beaucoup de sport mais après j’étais perdu dans les mouvements », rigole-t-il tandis que ses copines le chambrent gentiment.
“Ça fait plaisir de bouger”, apprécie cette habitante
Devant lui, des femmes de tous âges lui montrent l’exemple. « Il faut suivre mais ça fait plaisir de bouger, apprécie Emmanuelle. Et puis, on n’a pas l’impression de faire du sport. « Franchement pour une première, je ne pensais pas qu’autant de monde viendrait, s’amuse Linda Ferga, ancienne championne d’athlétisme, employée de la mairie. Après la pandémie, nous avons vraiment senti que les gens avaient besoin de se rassembler et de bouger. »
Et chacun y trouve son compte. « On se fait connaître et peut-être que certains participants viendront s’inscrire », se réjouit Nathalie Canitrot, présidente de l’association CA Danse. « C’est une grande première », confirme Didier Caudale, le directeur sportif de la commune.
Cette opération s’inscrit également “dans le cadre de l’opération Sport-santé”, précise-t-il. Les médecins, dans des cas bien précis, peuvent prescrire des séances de sport pour se remettre en forme en cas de maladie chronique ou après un accident par exemple.
Les fans n’ont qu’à regarder le programme. Chaque mois, une discipline différente est proposée : le 9 octobre, c’est la course d’orientation, le 13 novembre, le yoga…
