2024-12-25 11:33:00
Valence, qui a écarté Rubén Baraja lundi, a choisi Carlos Corberán (Cheste, Valence ; 41 ans) pour le remplacer sur le banc. Il l’a annoncé aux premières heures de la veille de Noël, à 1h42. L’entraîneur, qui a fait un bref passage en tant que joueur dans le système de jeunes de sa nouvelle équipe, est issu du Championship, la deuxième division anglaise, où il se faisait un nom avec West Bromwich Albion après près d’une centaine de matchs. De quoi permettre à Valence de miser sur Corberán, même s’il n’a aucune expérience en Espagne, puisqu’il a payé près de trois millions d’euros pour sa clause de rupture. Une dépense qui s’ajoute aux près de six millions qui devront être versés à Baraja pour son licenciement et qui brise la politique d’austérité marquée par Peter Lim, propriétaire du club, depuis 2021. Un tournant, aussi, qui tente d’inverser la tendance. mauvaise dynamique de l’équipe, enfouie dans la boue de la Première Division, désormais avant-dernière du classement et à quatre points de l’équipe frontalière (Getafe).
Corberán, pratiquement inconnu en Espagne après une brève carrière à l’étranger, a fait ses premiers pas d’entraîneur pendant six ans dans les rangs des jeunes de Villarreal, où il est venu travailler comme préparateur physique de Juan Carlos Garrido. En 2012, il a émigré en Arabie Saoudite et n’a plus travaillé en Espagne. Chypre, la Grèce et surtout l’Angleterre furent ses prochaines destinations. Leeds l’a choisi pour diriger les réserves en 2017 et un an plus tard, Marcelo Bielsa lui a fait une place sur le banc d’Elland Road. L’Argentin, aujourd’hui entraîneur de l’Uruguay, est l’une des sources dans lesquelles puise Corberán. De lui, il a hérité de la passion pour balle meurtrièreun exercice épuisant avec lequel il aime presser ses joueurs à l’entraînement. Son autre source d’inspiration est un entraîneur bien différent : Marcelino.
En Angleterre, il a appris à se défendre avec un petit budget, ce qui lui sera utile après avoir signé jusqu’en 2027 pour l’un des trois clubs de Première Division qui ont le moins investi dans les recrutements cette saison. Corberán a affronté la modeste ville de Huddersfield Town en 2020 et les a presque promus ; perdu la finale éliminatoires à Wembley contre Nottingham Forest. Son prestige grandit et il gagne le respect d’entraîneurs comme Jürgen Klopp. Son nouveau statut lui a permis de signer à l’Olympiacos, mais il n’est resté que quelques mois au Pirée. Il revient donc en deuxième division anglaise et élève West Bromwich à la septième place.
Carlos Corberán est devenu au fil des années un perfectionniste obsédé par les habitudes des footballeurs. “Pour moi, le football est une question d’habitudes”, a-t-il avoué dans une interview à Le gardien. Il retourne maintenant dans le club où il jouait comme gardien de but lorsqu’il avait 12 ans. Un garçon qui est allé s’entraîner avec son grand-père, qui lui a raconté des histoires sur la guerre, parce que son père, qui travaillait à la Banque de Valence, n’avait pas le temps. Le remplaçant de Baraja, qui n’aura plus la considération des supporters qui adorent leur légende, amènera son staff à poursuivre une méthode de travail dans laquelle il ne ménage aucun effort. Corberán assure qu’il n’aime pas rentrer chez lui avec du travail à faire et cela le pousse à passer de longues journées dans la ville sportive.
Il arrive aujourd’hui dans un club qui s’est montré prêt à faire des concessions sur sa politique d’austérité. Il en avait besoin pour effectuer le changement sur le banc. Corberán espère en tout cas que des renforts arriveront sur le marché d’hiver. Il n’y en aura pas plus de deux ou trois et une aide pourrait également venir avec le transfert de certains des footballeurs qui n’ont pas réussi à Mestalla afin qu’ils fournissent des liquidités à une entité qui a dû demander un prêt de 186 millions d’euros à Goldman. .
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