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Paraphrasant Davide Van De Sfroos, je dirais que “j’adorerais vous écrire”. Pour être précis, je dois dire que je n’écris plus là-dessus. Peut-être parce que les chansons voyagent aujourd’hui plus vite que les mots ou plus simplement parce qu’au fil du temps j’ai préféré entretenir un rapport moins critique à la musique. Au final, je pense que je l’aime trop pour continuer à la juger avec le bon détachement.
Cependant, même si ce que vous lisez ne constitue pas exactement une critique, il existe des cas où une exception peut être faite. Cela arrive lorsque dans vos mains, avant même que cela n’atteigne vos oreilles, vous trouvez quelque chose d’anormal qui ne peut pas être traité comme s’il s’agissait simplement d’un enregistrement. Et pas tant parce que dans ce cas, étant en présence d’un coffret, les disques sont au nombre de 5 sur vinyle ou 3 sur CD, mais plutôt parce qu’à l’intérieur du coffret les 49 chansons de Davide Van De Sfroos sont véritablement accompagnées par l’âme d’un un homme qui, avant d’être musicien, ménestrel, auteur-compositeur-interprète, est un véritable artiste.
Un artiste au sens le plus large du terme : celui qui, par sa sensibilité naturelle, faite de visions et d’écoutes, d’éclairs et de tonnerres, de pas et de trébuchements, de vagues et de vent, parvient à transformer en art tout ce qu’il rencontre. Van De Best est un coffre au trésor magique que Davide aurait pu jalousement garder parmi ses choses les plus précieuses, celles réservées à ceux qui n’avaient même pas besoin de ses chansons. Car une fois le coffret ouvert, dès que l’on commence à feuilleter l’album qui accompagne le vinyle, on entre dans une relation intime avec son monde enchanté. Fait de photographies anciennes, de dessins, de notes, de poèmes, de taches de vin, de feuilles mortes. De sa vie.
Ce sont des pages à caresser, qui recueillent un temps qui va bien au-delà des années chantées. Van De Best est un voyage plein de magie que peut vivre quiconque a encore quelques miettes de sensibilité en poche. C’est comme s’asseoir à la fenêtre d’un train et se laisser emporter par la beauté que l’on rencontre tout au long du voyage, sans mélancolie, sans nostalgie, mais avec une grande envie d’être émerveillé par ce qui nous passe, même si nous pensons je l’ai déjà vu. Et c’est ainsi, seulement quand vous arrivez, quand la locomotive a cessé de renifler le ciel et que ses roues crissent sur la dernière voie, qu’à la fin vous pouvez aussi décider de repartir en montant dans un autre wagon : celui qui passe à travers 49 stations nous ramène à la maison, chanson après chanson.
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