18/11/2024–|Dernière mise à jour : 18/11/202415h29 (heure de La Mecque)
Le journal Le Monde a déclaré que les dépenses en armement augmentent malgré les contraintes budgétaires, que les taux de production s’accélèrent sous l’effet de commandes sans précédent et que l’industrie s’organise pour produire davantage, mais que les réductions de capital et de processus sont encore lentes.
Le journal indique – dans un reportage rédigé par Sylvie Andrew – que la Marine nationale ne dispose plus que de 4 bases pour son aviation, comme celle de Lan Bihuy dans le Morbihan, dans le nord-ouest de la France, après avoir fermé 14 bases depuis 1980, suite à des décennies. de coupes budgétaires successives.
Mais le capitaine Jean-Michel Omnier, commandant de la base de Lan Bihui, estime que « le retrait est terminé » et affirme que « tous les avions seront remis à neuf d’ici 15 ans ».
Investissement militaire
Cependant, les armées habituées aux promesses ont commencé à douter de la reprise des investissements de défense – selon l’auteur – Même si l’appel du président de la République Emmanuel Macron, en juin dernier, selon lequel « la France doit se tourner vers une économie de guerre », et le discours du chef des armées aux fabricants et sous-traitants d’armes, les ont quelque peu rassurés.
L’auteur souligne que la base industrielle et technologique de défense comprend 4 000 entreprises de toutes tailles, mais qu’il s’agit d’entreprises faibles, et cela est devenu évident avec le début de la guerre en Ukraine, car la France – qui est le deuxième exportateur d’armes du monde monde – et ses soldats, marins et pilotes manquent de munitions et parfois d’équipement de base.
“Il faut aller plus vite, plus fort et à moindre coût. Notre système de défense doit être capable de produire plus, plus vite”, a déclaré le chef de l’Etat aux industriels.
De son côté, le directeur de l’Institut français des relations internationales, Thomas Jomart, a déclaré que le contexte stratégique mondial est devenu « extrêmement défavorable » pour la France, compte tenu de l’accélération des dépenses mondiales pour le développement des systèmes de défense.
Changer de vitesse
Selon Le Monde, le passage à une économie de guerre est censé permettre à la France de rester dans la course, alors que les cadences de production ont augmenté partout. « Pour produire plus, il suffisait de commandes et de vision », selon un industriel du secteur de l’armement. grâce à l’augmentation sans précédent du budget de la défense, ont lancé ces commandements.
La loi de programmation militaire 2024-2030 prévoit un budget inédit de 400 milliards d’euros, un engagement exceptionnel confirmé par le projet de loi de finances 2025.
Le journal souligne que les fabricants d’armes sont les premiers bénéficiaires et les plus rapides à entrer dans la bataille, et qu’il est prévu d’allouer environ 20 milliards d’euros, d’ici 2030, pour accélérer le « renouvellement » des stocks de munitions. que la première livraison de missiles «Aster» destinés à la défense aérienne de surface sera livrée d’ici la fin de l’année, avec une production multipliée par 3 en 2025.
La taille des bombes air-sol va doubler en 2025. Nexter a prouvé sa capacité à assembler un canon César en 17 mois au lieu de 36 mois, et à tirer 6 canons par mois contre deux auparavant. Chez Dassault Aviation, les équipes l’ont fait. a augmenté la production d’un avion Rafale à 3. Avions par mois.
Besoin de financement
Dans les usines, l’entrée dans l’économie de guerre a conduit – selon le journal – à embaucher un grand nombre d’ouvriers et à créer de nouvelles machines. Dans l’entreprise « MBDA », les équipes créées ont augmenté, de sorte que l’entreprise a produit en 18 mois ce qu’elle avait prévu. a accompli en 5 ans, et Xavier dit Besson, son représentant syndical, a déclaré que « l’emploi évolue plus vite que la taille des installations industrielles ».
Cependant, l’accès au financement reste un problème structurel pour les industriels, surtout lorsque leurs activités sont meurtrières, sachant que la nouvelle priorité donnée par les autorités ne suffit pas à les rendre plus attractifs aux yeux des investisseurs, et un rapport urgent à la sortie de crise associée au Covid-19 a souligné la position remarquable des réticences des banques, même… J’ai refusé d’ouvrir un simple compte bancaire pour AlicaTeam, une startup prometteuse spécialisée dans l’ingénierie linguistique appliquée à la défense et à la sécurité.
Avec l’augmentation des cadences de production, qui s’accompagne parfois du remboursement du prêt garanti par l’État, les besoins de financement du secteur deviennent importants, et les tensions de trésorerie peuvent être exacerbées par le besoin de nouveaux capitaux, d’autant plus que toute une génération de Les entrepreneurs préparent leur retraite.
Le journal conclut que ce niveau d’exigence contribue au succès de l’exportation du matériel militaire français.