Veronika, saison 1 – L’art de regarder dans le vide

Veronika, saison 1 – L’art de regarder dans le vide

SkyShowtime a récemment dévoilé un certain nombre de nouvelles séries originales pour la saison d’hiver et de printemps, notamment la nouvelle série originale suédoise : Véronique.

La série policière était à l’origine une série Viaplay Original, mais a été achetée par SkyShowtime lorsque Viaplay a pratiquement arrêté sa production de série et a organisé un grand vide-grenier du « domaine de la mort ».

Ce n’est guère une grande nouvelle lorsqu’une nouvelle série policière nordique est en cours, il y a eu une inflation dans le genre ces dernières années. Certes, il y a eu de vraies gourmandises de temps en temps (The Chestnut Man, Bron, Personnes disparues, Les chasseurs de têtes), mais il s’agit trop souvent de séries policières classiques et génériques qui se parent de l’étiquette de « Nordic noir ».

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Nouvelle série nordique sur SkyShowtime

SkyShowtime propose un lancement impressionnant en hiver et au printemps, comprenant une nouvelle série nordique mettant en vedette Tobias Santelman et Alexandra Rapaport.

Les créatrices de la série Katja Juras et Anna Lindblom sont à l’origine de la célèbre série policière La mère oie et sont également responsables du scénario de Veronika. Mais cette fois-ci, ils auraient probablement dû faire appel à une expertise extérieure dans le domaine du scénario.

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Nous sommes transportés dans une petite ville classique aux allures de redneck, située dans les grandes forêts suédoises. Dans le village se trouve la toxicomane Veronika Gren (Alexandra Rapaport, La mère oie) l’enquêteur de police expérimenté, avec une vie privée pour le moins compliquée et une relation tendue avec le sobril de la drogue.

Nous apprenons qu’elle lutte depuis longtemps contre sa dépendance aux comprimés et qu’elle est entrée et sortie d’hôpitaux psychiatriques – chez son mari (Tobias Santelmann, Sortie) grande gêne. Les enfants sont pris en charge par le parrain tandis que la mère grignote des antidépresseurs.

Véronika (Photo : SkyShowtime)

Cela prendra du temps avant Véronique lève le voile sur la criminalité et révèle que la ville cache une série d’abus brutaux et de meurtres d’enfants. Des meurtres mystères qui remontent à plusieurs années et qui ont évidemment un fil conducteur. La seule qui voit (littéralement) le lien est Veronika, même si elle traîne dans une brume de pilules. Mais ni son patron ni son nouveau partenaire, Nassir (Arvin Kananian), ne lui font confiance.

Que la police suédoise ait des problèmes de recrutement est un fait bien connu, mais nous refusons de croire que la police aurait gardé une policière aussi droguée et inactive que Veronika Gren. Elle se débat avec un air évident d’héroïne et regarde fixement dans le vide, tout en lui serrant la main et/ou en ayant l’air confuse. Quand elle n’est pas confuse, Veronika est terrifiée : elle voit des fantômes en plein jour…

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Véronika (Photo : SkyShowtime)

Ici, la plupart des archétypes et caractéristiques de toute une série de séries policières et de films ont été rassemblés. On se doute que les scénaristes se sont inspirés des meilleures séries télévisées de tous les temps, Vrai détective saison 1, avec beaucoup d’éléments surnaturels, une mentalité de petite ville, un cercle fermé et soudé et des flics peu fiables. Et tout comme Cole dans Sixième sens Veronika voit des fantômes et communique avec eux.

Mais là Vrai détective était d’une originalité révolutionnaire, d’une ingéniosité choquante dans ses indices subtils et authentique avec de profonds problèmes humains, manque Véronique (sans comparaison sinon) tous ces éléments. La série se contente de portes grinçantes, de rideaux flottants et sauter fait peur quand les horreurs apparaissent dans le miroir. Les effets spéciaux ne sont pas non plus à la hauteur.

Véronika (Photo : SkyShowtime)

La série commence vraiment, vraiment mal, si déprimante qu’on a presque pensé que c’était un produit inachevé que nous regardions – mais dans la seconde moitié, elle se remet (à peine). Lorsque le tueur en série complètement empathique et cynique fait son entrée, on sent une lueur d’espoir.

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La bande-son est intrusive, les personnages stéréotypés manquent de crédibilité et une Veronika brumeuse trébuche constamment, littéralement, sur des indices sur les meurtres d’enfants non résolus.

Véronika (Photo : SkyShowtime)

Lorsqu’un couple marié de la ville apprend que leur fille déplacée est décédée, sa réaction est presque un haussement d’épaules. De quoi diable Juras et Lindblom ont-ils tiré ces personnages !?

La tension initialement totalement absente reprend un peu à mesure que le mystère du meurtre se développe. Mais cela est loin d’être suffisant pour une recommandation. Véronique est un thriller de treize sur douze qui a des problèmes avec des dialogues édentés et peu crédibles, des personnages sans intérêt et des mystères de meurtre prévisibles (et artificiels). 3 fines étoiles pour cette tentative médiocre de thriller policier suédo-norvégien.

Véronique a une première en streaming sur SkyShowtime le 22 mars. Ensuite, les deux premiers épisodes sortent, suivis de deux nouveaux chaque semaine.

Véronika (Photo : SkyShowtime)
Personnage

Véronika, saison 1

Fait:

  • SkyShowtime
  • Sortie : 22 mars 2024
  • Regi: Jonas A. Arnby
  • Avec : Alexandra Rapaport, Tobias Santelmann, Olle Sarri, Isac Calmroth, Arvin Kananian, Sarah Rhodin, Wilma Lidén, Eddie E. Dominguez
  • Genre : Crimée
  • Pays : Suède
  • Année : 2024
  • Durée : 6h00
  • Note : 3
  • IMDb

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