a création du Bureau du Ministre de Coordination de l’Alimentation, un nouveau portefeuille au sein du gouvernement annoncé dimanche par le Président Prabowo Subianto, arrive à un moment crucial alors que le nouveau gouvernement se prépare à lancer un programme national de repas gratuits pour les écoliers.
Cette initiative vise non seulement à améliorer la nutrition des enfants, mais aborde également des problèmes plus larges de sécurité alimentaire à travers le pays. Cependant, pour que le programme réussisse, le ministère doit rapidement surmonter la structure fragmentée de la gouvernance alimentaire, qui implique actuellement des chevauchements entre agences telles que l’Agence de surveillance des aliments et des drogues (BPOM), le ministère de la Santé, l’Agence nationale de logistique (Bulog), l’Agence nationale de alimentaire et la nouvelle Agence nationale de nutrition (BGN).
Sans une coordination claire entre ces organismes, l’inefficacité continuera de saper les efforts visant à garantir l’approvisionnement alimentaire du pays.
Même si des résultats immédiats sont nécessaires, comme le déploiement du programme de repas gratuits, le nouveau ministère aura également besoin de temps pour constituer une équipe compétente. Les experts de ces différentes agences doivent se réunir pour former une unité cohésive capable de s’attaquer aux complexités du système alimentaire indonésien. Dans le cas contraire, le ministère risque de tomber dans les mêmes pièges de redondance et de mauvaise gestion qui frappent le secteur depuis des années.
Les crises récentes, comme la pénurie de riz début 2024, mettent en évidence le besoin urgent de réformes. Déclenchée par El Niño, cette pénurie a touché des régions comme Java Est et Sumatra, obligeant le gouvernement à importer de grandes quantités de riz pour stabiliser les marchés intérieurs. Les prix ont grimpé, révélant la forte dépendance de l’Indonésie aux importations alimentaires, ce qui a exacerbé les inquiétudes concernant la sécurité alimentaire du pays. Cet incident a révélé la vulnérabilité de la chaîne d’approvisionnement alimentaire indonésienne et a souligné la nécessité d’une approche centralisée de la gestion de la disponibilité, de la sécurité et de la distribution des aliments.
Un autre problème urgent réside dans les incohérences des réglementations alimentaires. À Jakarta, des études récentes ont révélé que 91 % des emballages alimentaires contenaient des produits chimiques nocifs comme les PFAS, soulevant des inquiétudes en matière de santé publique. Le BPOM est intervenu avec de nouvelles réglementations, mais le manque de coordination entre les organismes de réglementation a permis à ces matières dangereuses de persister dans la chaîne d’approvisionnement alimentaire. Ces exemples soulignent la nécessité d’une surveillance unifiée pour combler les lacunes réglementaires et garantir la sécurité publique.
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La tâche immédiate du nouveau bureau devrait être de recruter des experts auprès d’agences clés, notamment le BPOM, le ministère de l’Agriculture, Bulog et le BGN, pour former un groupe de travail conjoint chargé de superviser à la fois le programme de repas gratuits et les initiatives plus larges en matière de sécurité alimentaire.
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