Après avoir été désigné comme candidat du parti au pouvoir pour l’élection présidentielle de 2024, le vice-président ghanéen Mahamudu Bawumia se retrouve désormais confronté au défi de rassembler son camp. Même s’il a remporté une victoire écrasante face à son principal rival Kennedy Agyapong lors des primaires du Nouveau Parti patriotique (NPP) samedi dernier, Bawumia doit maintenant consolider sa légitimité, mise à mal par des critiques sur l’opacité du processus des primaires et des allégations d’intimidation. La tâche de succéder à Nana Akufo-Addo à la tête du pays s’annonce donc plus difficile que prévue.
Publié le : 11/08/2023 – 03:42
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“Je m’engage à préserver l’unité du NPP”, avait déclaré le candidat. Pour y parvenir, Mahamudu Bawumia doit réconcilier les différents camps au sein de son parti. Il y a d’abord celui de l’influent ancien ministre Alan Kyerematen, qui s’est retiré des primaires en dénonçant un processus biaisé en faveur de Bawumia. Ce dernier est issu de l’ethnie Akyim, tout comme le président Nana Akufo-Addo, ce qui suscite des critiques sur une préférence accordée aux Akyim au détriment des Akan, le principal groupe ethnique représenté par Alan Kyerematen.
Traditionnellement, ce sont les Akan qui dominaient le parti au pouvoir au Ghana, mais la donne a changé. Mécontent, Kyerematen a quitté le NPP et se présentera en tant que candidat indépendant lors de l’élection présidentielle de 2024. Cette candidature risque de coûter cher à Bawumia dans les urnes, selon l’analyste politique Kobby Mensah.
Le deuxième camp est représenté par Kennedy Agyapong, le candidat malheureux lors des primaires. Avec près de 40% des voix, il a un certain pouvoir de négociation avec Bawumia, selon les experts. Pour l’instant, Agyapong a déclaré son intention de se rallier derrière le vice-président, mais il reste à savoir s’il tiendra parole.
