Cette fois-ci, Bol a simplement effleuré la piste de son foulée puissante, sans s’effondrer quelques mètres avant l’arrivée comme elle l’avait fait en finale du relais 4×400 m mixte samedi dernier. Malheureusement, elle avait entraîné la disqualification de son équipe alors qu’elle était en lice pour le titre.
“Ce n’a pas été facile d’oublier ce qui s’est passé”, a-t-elle admis, “mais mon équipe m’a soutenue.”
Jeudi, dans un climat toujours aussi chaud, Bol (23 ans) n’a laissé aucune chance à la concurrence sur le 400 m haies, sa grande spécialité, dont elle est la deuxième meilleure performeuse de l’histoire.
La logique de la saison, qu’elle a dominée du début à la fin avec une avance considérable sur la concurrence, a été respectée. Bol a franchi la ligne d’arrivée en 51 secondes et 70 centièmes, le huitième meilleur temps de l’histoire, avec plus d’une seconde d’avance sur l’Américaine Shamier Little (52,80) et la Jamaïcaine Rushell Clayton (52,81).
“Je savais que le 400 m haies serait une occasion de briller, j’étais confiante, je me sentais forte. Dans l’ensemble, je peux dire que c’est une très bonne saison”, a-t-elle apprécié.
Nouveau relais
La Néerlandaise, médaillée de bronze aux Jeux olympiques en 2021 et vice-championne du monde en 2022, est clairement la leader en l’absence de l’Américaine Sydney McLaughlin-Levrone, championne olympique en 2021 et du monde en 2022. La détentrice du record du monde avait décidé de se concentrer sur le 400 m cet été, avant de se retirer de Budapest.
Pour oublier définitivement l’incident du relais mixte, Bol sera l’atout maître du relais 4×400 m féminin des Pays-Bas, en séries samedi et éventuellement en finale dimanche.
Le reste de la soirée a été presque exclusivement jamaïcain. En quelques heures, les Caribéens ont remporté cinq médailles dont deux titres, ce qui les a propulsés à la 3e place du classement des médailles (huit au total dont deux titres).
La hurdleuse Danielle Williams (30 ans) a réalisé une performance en remportant son deuxième titre mondial du 100 m haies depuis 2015, tandis que son jeune compatriote Antonio Watson (21 ans) a créé une immense surprise en dominant le 400 m, lui qui s’entraîne avec l’ancien mentor d’Usain Bolt, Glen Mills.
Les athlètes en jaune et vert peuvent nourrir un petit regret, car ils ont été privés du titre du saut en longueur lors du dernier essai par le champion olympique grec Miltiadis Tentoglou. Wayne Pinnock a ainsi dû se contenter de la médaille d’argent, devant son compatriote Tajay Gayle.
“Je viendrai à pied”
Dans toutes les histoires de la soirée, bonnes comme mauvaises, les Jamaïcains ont également vu leur troisième sauteur Carey McLeod s’écraser spectaculairement dans le bac à sable après avoir glissé sur la planche d’appel lors du troisième essai.
Affaibli, il n’a pas pu défendre correctement ses chances et a terminé 4e.
Le sprinter Andrew Hudson a quant à lui eu la malchance d’être impliqué dans un accident entre deux véhicules, tout comme le champion du monde du 100 m Noah Lyles.
Deux véhicules utilisés pour transporter les athlètes depuis le stade d’échauffement se sont percutés à faible vitesse quelques minutes avant les demi-finales du 200 m.
Hudson a reçu des éclats de verre dans l’œil, partiellement enlevés par les équipes médicales avant de lui permettre de courir sa demi-finale, terminée à la 5e place, loin derrière Lyles (19,75).
“Je dois me faire examiner à nouveau, je vois trouble de cet œil”, a déclaré Hudson. “C’est vraiment dommage car je me sentais très bien lors des séries mercredi. J’ai quand même couru mais ce n’était pas idéal, mon corps s’est refroidi. La prochaine fois, je viendrai à pied.”
Après avoir déposé une réclamation, Hudson a été repêché et disputera la finale vendredi dans le couloir peu enviable numéro 1.
A priori pas touché par l’accident, Noah Lyles visera quant à lui le doublé 100-200 mètres, une performance que seul Usain Bolt a réalisée en 2015.
dans un article qui peut être bien classé dans Google.
#rédemption #pour #Bol #verre #moitié #plein #pour #les #Jamaïcains
publish_date]
