VIDÉO. Athlétisme : un saut en or pour le Castrais Rémi Mourié, champion d’Europe à 16 ans

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Mordu d’athlétisme, le lycéen a réalisé vendredi le plus bel exploit de sa jeune carrière avec un saut en longueur record pour décrocher la médaille suprême. Sa maman Marie Pierre et son coach Dominique présentent la pépite castraise. Portrait.

Il avait déjà battu son record personnel (7,22 m) pour s’offrir le titre de champion de France cadet de saut en longueur, en début d’année. Rémi Mourié a remis ça vendredi au championnat d’Europe U18 à Banska Bystrica, en Slovaquie, après un concours parfait. Loin d’être favori, il a pulvérisé son record de 28 centimètres avec un cinquième saut à 7,72 m (+ 1,9 m/s), soit la troisième meilleure performance U18 de tous les temps derrière Leslie Djhone (1998) et Joël Plagnol (1987). Un saut en or, pour sa première sélection en équipe de France, lui, le licencié du Castres athlétisme.

Depuis Albi, dans les tribunes du Stadium pour les championnats de France Avenir, son entraîneur Dominique Canti n’a pas perdu une miette des performances de son poulain. « Je l’ai eu au téléphone. Bon, il n’est pas très bavard mais il était très content (sourire) ». « À cet âge, on n’enferme pas les athlètes dans une épreuve ou deux, trop tôt. On privilégie les triathlons avec des courses, sauts et lancers. En minime, il était très bon au saut en hauteur, avec 2 m l’an dernier. Au triple saut, il avait battu le record régional avec 14,83 m. Là il aurait pu largement avoir une médaille aux championnats de France. Il ne sera pas champion de France, mais d’Europe », glisse-t-il, le sourire toujours aux lèvres.

Un sang froid étonnant face à l’enjeu

Un exploit XXL réussi grâce à l’un de ses atouts : un sang froid étonnant pour son âge, malgré la pression de l’enjeu. « Il est très calme mais ce qui m’impressionne le plus chez lui c’est sa capacité à ne pas perdre ses moyens en grande compétition et au contraire à se survolter le jour où il faut. Il s’amuse en compétition et c’est ce qu’il le fait vibrer. ».

« Rémi n’a pas la grosse tête »

« On ne s’y attendait pas. Il espérait un podium mais il a tout donné. Rémi a cette capacité à rester dans sa bulle et ne pas s’affoler. Quand il est dans un stade, il est heureux », confie Marie Pierre, sa maman, depuis la Slovaquie où elle a pris quelques minutes pour évoquer le parcours de son fils adopté, licencié au CA depuis l’âge de 6 ans. « Il a essayé plusieurs sports mais avec l’athlétisme, il pouvait faire énormément de choses. Ça lui convenait, il a accroché », dit-elle. « C’est un passionné d’athlétisme, il s’y intéresse, il connaît les records, il se compare aux autres. Un vrai mordu ! » complète son coach.

Des performances qui laissent présager le meilleur pour le lycéen castrais, en première année cadet./ DR

L’athlète devait ponctuer un week-end en or avec la finale du relais medley masculin (qualifié au temps avec le 7e chrono des séries). En dehors du sport, l’ancien lycéen de la Borde Basse et futur de l’établissement Soult à Mazamet est « un ado classique », qui aime « aller sur son téléphone, voir ses copains, s’amuser ». Surtout : « Rémi n’a pas la grosse tête, il ne se vante pas de ses performances ».

Repéré par des clubs plus huppés

Des performances qui laissent présager le meilleur pour le lycéen castrais, en première année cadet. « On peut tout imaginer. Il a fait un saut qui pouvait le qualifier pour les championnats du monde junior. Pour autant, rien n’est fait et j’estime qu’il faut aller doucement mais sûrement avec Rémi. Ce n’est pas parce qu’un cadet est champion d’Europe qu’il sera aux Jeux olympiques de Los Angeles en 2028. Il n’y a pas un parcours identique. Pour réussir au plus haut niveau, il faut du temps, du travail et du talent. On sera là pour lui, on va continuer à l’accompagner », promet Dominique Canti, en charge de la technique de saut et de course depuis son arrivée au club il y a un an, tandis que Michaël Conjungo gère la préparation physique. Preuve du potentiel de l’adolescent, des clubs plus huppés que Castres l’ont déjà repéré.

Autre licenciée du Tarn sud athlétisme, Valentine Bastide échoue au pied du podium en finale du 2 000 m steeple (6’36’’43). Une belle performance malgré tout et un record personnel abaissé de près de cinq secondes.

2024-07-21 17:25:00
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