2024-12-21 02:00:00
Comme chacun le sait, l’argument le plus important contre les réfugiés est qu’ils sont « culturellement étrangers » et ne correspondent donc pas à « nous ». Ce qui ne peut être évité, car s’ils n’étaient pas culturellement étrangers, ils seraient partis d’ici et n’auraient pas fui. Cela fait des années que Viktor Orbán dénonce cette dialectique.
Mais avec des gens qui ne lui sont pas culturellement étrangers – on pourrait aussi dire : avec des gens de son acabit – le chef du gouvernement hongrois montre qu’il n’est finalement pas un monstre. Cette semaine, la Hongrie a accordé l’asile à un réfugié politique polonais. Cet homme s’appelle Marcin Romanowski. Sous le gouvernement PiS, il était secrétaire d’État au ministère de la Justice et était responsable du détournement de dizaines de millions d’euros provenant d’un soi-disant fonds de justice. Selon les statuts, il sert à soutenir les victimes traumatisées d’actes criminels, mais sous la direction de Romanowski, l’argent a été versé à une multitude d’associations douteuses affiliées à l’Église, dont la fondation “Profeto” du prêtre exorciste Michał Olszewski, qui s’est fait connaître en racontant à un végétarien On voulait chasser sa tendance inquiétante à s’abstenir de viande en lui administrant de la couenne à l’estomac.
Le gouvernement Tusk, au pouvoir depuis un an, voit désormais Romanowski et ses subordonnés chargés de mener les machinations comme une organisation criminelle, et parce que certains de ces subordonnés ont “chanté” devant les enquêteurs, leur patron devrait désormais être en détention pendant trois mois. Il y échappa en empruntant la route des Carpates, à travers le pays tiers sûr qu’est la Slovaquie, jusqu’au pays des Magyars. Les Hongrois et les Polonais, dit un proverbe polonais des révolutions de 1848/49, sont frères dans le combat et dans la boisson. En ce sens : Egészségedre !
#Viktor #Orbán #Tageszeitung #jeune #monde #21.12.2024
1734845429