Violence dans une école primaire de Rimouski: l’intervention de la CNESST demandée

Violence dans une école primaire de Rimouski: l’intervention de la CNESST demandée

La Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité au travail (CNESST) a été appelée à intervenir dans une école primaire de Rimouski où les incidents violents se multiplient, si bien que le syndicat qui représente le personnel de soutien considère que la sécurité du personnel et des élèves est compromise.
Des inspecteurs de la CNESST sont donc attendus la semaine prochaine à l’école primaire du Grand-Pavois-de-Sainte-Agnès de Rimouski pour évaluer la situation et trouver des pistes de solution.
«On fait appel à de l’aide externe pour qu’ils viennent démêler tout ça. C’est ma solution ultime pour protéger les employés et les enfants aussi», a indiqué Marie-Ève Leblanc, présidente du Syndicat du personnel de soutien du Centre de services scolaires des Phares.
La situation perdure depuis plusieurs années selon le syndicat qui a toutefois précisé qu’elle s’est envenimée depuis le début de l’année scolaire en cours.
Dans les six premières semaines de l’année scolaire 2023-2024, 50 incidents violents ont été déclarés par le personnel de soutien. L’année dernière, 94 rapports d’incidents liés à de la violence physique et verbale ont été déposés.
«Ce n’est pas normal que nos enfants nous sacrent après, nous crachent dessus, nous pincent, nous grafignent, nous mordent, nous lancent des objets et même [qu’ils dirigent cette violence] envers les [autres] enfants. […] Je pense que c’est de se mettre la tête dans le sable de se dire que ça n’existe pas et que ce n’est pas en augmentation», a souligné Mme Leblanc.
Le Centre de services scolaires conscient du problème
La direction du Centre de services scolaires (CSS) des Phares a mentionné que la situation problématique est connue et qu’un plan d’action a été mis en place.
«On prend au sérieux la situation. Il y a eu des actions posées et ça va continuer, mais ce ne sont pas des changements qui s’opèrent en une semaine. Ce sont des changements qui nécessitent de la concertation et de la communication», a expliqué Christine Marquis, directrice générale adjointe du CSS des Phares.
Selon elle, toutes les options sont sur la table pour améliorer la situation, dont une réorganisation du travail et une réaffectation. Elle a aussi précisé que la nouvelle direction, entrée en poste le 27 novembre, devrait apporter plus de stabilité. Alors que sept directeurs et directeurs adjoints ont quitté l’établissement dans les trois dernières années.
«On sait que l’équipe en place est capable, positive, soudée. Les gens sont volontaires, ils ont juste envie de se mobiliser. On n’est pas inquiets qu’on s’en aille vers des solutions», a ajouté Mme Marquis.
Des solutions rapides exigées
À la suite d’un évènement survenu au début du mois d’octobre – lors duquel un enfant a tenté de s’en prendre à un autre avec une paire de ciseaux – la direction s’est engagée à mettre en place un protocole d’intervention en cas de violence.
Il faut agir rapidement, estime le Syndicat des enseignants de la région de la Mitis (SERM).
«C’est très long. Le CSS des Phares s’était engagé à respecter des délais de quelques semaines pour mettre en place des protocoles d’intervention en cas de violence et finalement ils n’ont pas respecté ces délais-là, ça semble remis aux calendes grecques», a expliqué Jean-François Gaumond, président du SERM.
«Le plus dur dans les circonstances, c’est qu’on a des professeurs qui ne croient plus du tout que leur employeur va les protéger», a-t-il conclu.

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