Home » International » Violence domestique : « Investir dans le travail auprès des agresseurs est une obligation envers les femmes et les filles »

Violence domestique : « Investir dans le travail auprès des agresseurs est une obligation envers les femmes et les filles »

by Nouvelles
Violence domestique : « Investir dans le travail auprès des agresseurs est une obligation envers les femmes et les filles »

2024-05-15 09:11:01

Hambourg pourrait bientôt emprunter de nouvelles voies dans la lutte contre la violence à l’égard des femmes. Un établissement existant destiné à travailler avec les auteurs de crimes devrait assumer davantage de tâches. La gauche appelle à une approche proactive pour atteindre les auteurs de crimes avant que d’autres crimes ne se produisent.

Les chiffres des violences sexuelles et domestiques à Hambourg augmentent depuis des années. Si l’on regarde par exemple le domaine de la violence relationnelle, on constate que le nombre de procédures au seul parquet est passé de près de 6 100 en 2018 à 8 200 lors de la dernière enquête. La grande majorité des auteurs sont des hommes.

Si l’on veut lutter efficacement contre la violence à l’égard des femmes, il faut s’intéresser de plus près aux auteurs, exige la gauche au Parlement de Hambourg. La protection des victimes se concentre souvent sur celles touchées par la violence. On dit qu’il leur incombe de se libérer des circonstances violentes et de chercher de l’aide. Le groupe a expliqué à WELT qu’une approche supplémentaire auprès des auteurs, en cas de succès, contribuerait beaucoup plus directement à prévenir des crimes ultérieurs.

Ce mercredi, la gauche soumet au vote des citoyens une motion dans laquelle elle appelle à un meilleur travail avec les auteurs de crimes dans la ville hanséatique. À cette fin, le point de contact « BeTa » existant devrait notamment recevoir davantage de personnel et être mieux connu. Le « Centre de conseil pour les auteurs de violence domestique et de harcèlement criminel » compte actuellement deux postes à temps plein. Ces dernières années, cela a suffi à environ 450 consultations de délinquants par an.

Point de contact peu connu

“Les coûts consécutifs à la violence domestique en Allemagne s’élèvent à 3,8 milliards d’euros par an”, a déclaré Cansu Özdemir, porte-parole de la politique des femmes du groupe parlementaire. Investir dans le travail des auteurs de violences est « non seulement un engagement en faveur de la vie et de l’intégrité physique des femmes et des filles », mais c’est également important d’un point de vue financier. La lacune à Hambourg est évidente. Le principal point de contact pour les auteurs de crimes ne dispose que de deux postes à temps plein et est « à peine connu ». Il a besoin de plus de personnel, de plus d’informations « et aussi d’une approche offensive envers les auteurs de crimes ».

Ce n’est que si les auteurs de ces actes répondent de leurs actes que la violence contre les femmes et les filles pourra prendre fin. Plus les auteurs de violences sont inclus tôt dans un processus de conseil de désescalade, plus il est probable qu’ils ne redeviendront pas violents envers les femmes.

Dans sa candidature, la Gauche cite comme exemple Vienne, la capitale autrichienne, où les choses se passent particulièrement bien. Depuis 2021, les personnes interdites d’entrée ou d’approche du quartier en raison de violences domestiques sont obligées de participer à des consultations de prévention des violences. La police transmettra les personnes concernées dans un délai de quatre heures. La première conversation doit avoir lieu dans les 14 jours suivant votre prise de contact. En cas de non-respect, une amende administrative de 2 500 euros, et des récidives pouvant aller jusqu’à 5 000 euros.

Faire ce qui est possible

Dans sa motion, la faction de gauche exige que le Sénat examine dans quelle mesure une telle approche proactive peut également être mise en œuvre à Hambourg et rendre possible ce que permet la protection des données en Allemagne. Elle suppose, par exemple, que les auteurs reconnus coupables pourraient être tenus de suivre une formation sur la prévention de la violence dans le cadre de leur incarcération. Il faudrait cependant vérifier, par exemple, si la police peut transmettre des données aux centres de conseil.

Dans ses revendications, la gauche s’appuie sur la Convention d’Istanbul, l’accord du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique. Au paragraphe 16, les pays signataires se sont engagés à prendre toutes les mesures législatives ou autres nécessaires pour établir des programmes visant à apprendre aux auteurs de violences domestiques à adopter un comportement non violent dans les relations interpersonnelles et à modifier les comportements caractérisés par la violence.

L’Allemagne a commencé à mettre en œuvre la convention en 2018. Compte tenu de l’état actuel du débat, la proposition de La Gauche devrait être discutée plus en détail au sein de la commission sociale de la citoyenneté.



#Violence #domestique #Investir #dans #travail #auprès #des #agresseurs #est #une #obligation #envers #les #femmes #les #filles
1715755914

You may also like

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.