Violences au Sénégal : 16 morts en trois jours et appel à la démission du président

Violences au Sénégal : 16 morts en trois jours et appel à la démission du président

Avec notre correspondante à Dakar, Juliette Dubois

Le gouvernement a annoncé seize décès en trois jours, avec un nouveau décès enregistré samedi. Le Parti Pastef, dirigé par Ousmane Sonko, évoque quant à lui 19 morts.

De nombreux blessés ont également été recensés lors de ces affrontements violents, près de 400 selon la Croix-Rouge sénégalaise, dont une femme enceinte et 36 membres des forces de défense et de sécurité, qui ont été évacués vers les hôpitaux.

De nombreux bâtiments et commerces ont été détruits à Dakar, mais aussi à Ziguinchor, une ville du sud du pays dont Ousmane Sonko est le maire. L’Alliance française a été incendiée et vandalisée, tout comme le centre culturel régional, le lycée Djiganbo et d’autres établissements scolaires.

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Le silence du président Macky Sall…

Aujourd’hui, comme hier, les tensions semblent avoir baissé. À Dakar, les habitants ont pu circuler relativement tranquillement, mais le Parti Pastef appelle néanmoins à poursuivre la mobilisation jusqu’à la démission du président Macky Sall.

Dans ce contexte, le ministère de la Communication a annoncé cet après-midi la suspension des données mobiles sur certaines plages horaires à travers tout le territoire, sans préciser lesquelles. Le ministère met en cause « la diffusion de messages subversifs et haineux dans un contexte de troubles à l’ordre public ». Jusqu’à présent, seuls les réseaux sociaux et les applications de messagerie comme WhatsApp étaient bloqués.

De plus en plus de voix s’élèvent pour critiquer le silence du président Macky Sall. Le maire de Thiès, Babacar Diop, lui demande de s’exprimer pour appeler au calme et à la responsabilité, et de suspendre le dialogue national qui a commencé mercredi.

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