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Violences conjugales, un dispositif déployé à Chartres pour éviter la récidive des auteurs

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Violences conjugales, un dispositif déployé à Chartres pour éviter la récidive des auteurs

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Rédaction Chartres

Publié le

2 mai 2024 à 11h28

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L’antenne d’Eure-et-Loir du Centre de Prise en Charge des Auteurs de violences conjugales (CPCA) a été officiellement lancée ce lundi 29 avril 2024 à Chartres.

Stéphanie Kretowicz, présidente du tribunal de Chartres, Frédéric Chevallier, procureur de la République, Daniel Leitao Louro directeur de l’association Assoedy et Nicolas Perrault son président ainsi que Mathilde Haulon déléguée départementale aux droits des femmes et Sandrine Pires responsable de service pour l’association Entraide et Solidarité (en visio) se sont retrouvés au Point Justice de Chartres afin de lancer ce dispositif, relais de ce qui existe à l’échelle régionale.

Une prise en charge individuelle thérapeutique

Sandrine Pires a en effet rappelé en préambule l’historique des CPCA sur la région Centre-Val de Loire ainsi que l’organisation du dispositif qui se traduit par la prise en charge individuelle thérapeutique des auteurs de violences intra-familiales ainsi que la mise en place de groupes de paroles.

L’objectif premier de cette antenne est la protection des victimes en mettant en place un dispositif permettant d’éviter la récidive, en accompagnant à la compréhension et à l’origine de l’acte. L’idée étant de sortir de ce cercle et de savoir pourquoi ce passage à l’acte a pu avoir lieu.

Stéphanie KretowiczPrésidente du tribunal de Chartres

Stéphanie Kretowicz se dit par ailleurs satisfaite du lieu choisi, le Point Justice. Une antenne du tribunal de Chartres qui fonctionne en partenariat avec les collectivités locales et qui représente un cadre propice.

« Les victimes poussent plus facilement la porte du commissariat »

Violences conjugales ou intra-familiales, des numéros à retenir. (©Préfecture d’Eure-et-Loir)

La présidente du tribunal est revenue également sur l’évolution notable dans les démarches des victimes. Il ressort en effet qu’aujourd’hui « les victimes parlent plus, elles révèlent les faits et ont moins de craintes à pousser la porte d’un commissariat. Les professionnels des réseaux sont mieux accompagnés et mieux formés, mais il reste encore un grand chemin devant nous »  résume-t-elle.

Un grand chemin car les chiffres des violences intra-familiales ne sont effectivement pas bons, ils sont en hausse.

Le procureur de la République, Frédéric Chevallier, a retracé la genèse de ces actions qui trouvent leurs fondements dans des pratiques d’un autre âge :

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Il est anormal qu’un homme tape une femme. Il y a un irrespect total depuis la nuit des temps avec un grand retard à rattraper dans ce domaine… Le lancement d’une telle antenne est une prise en charge qualitative en lien avec le Service Pénitentiaire d’Insertion et de Probation et avec la complémentarité de l’association Assoedy.

Frédéric ChevallierProcureur de la République de Chartres

« Celui qui tape, c’est celui qui part »

C’est une « brique » supplémentaire dans le parcours a salué le procureur, mais il reste encore à pouvoir « proposer les hébergements manquants », car « celui qui tape c’est celui qui part » a souligné Frédéric Chevallier.

Mathilde Haulon a détaillé l’importance de cette mise en réseau « car pour s’attaquer à la cause du problème les CPCA et le SPIP font partie de tous les réseaux de protection des victimes, de lutte contre les violences sexistes sexuelles et conjugales, que l’on peut coordonner ainsi au niveau du département pour éviter la récidive et le passage à l’acte. »

Il y a également dans ce réseau le comité local d’aide aux victimes qui permet d’affiner cette stratégie départementale et puis il y a également des réseaux que je peux coordonner au niveau des arrondissements par acteur de terrain qui travaillent eux aussi contre la récidive et œuvrent main dans la main.

Mathilde HaulonDéléguée départementale aux droits des femmes

13000 auteurs de violences orientés vers les CPCA à l’échelle nationale

Le numéro 114 est ouvert à tout le monde, il peut être utilisé pour communiquer avec les secours sans se faire repérer. (©Préfecture d’Eure-et-Loir)

En chiffres, au niveau national, on dénombre une trentaine de CPCA et, en 2022, ce sont plus de 13000 auteurs qui ont été orientés vers ces centres.

Ce qui permet donc d’avoir un maillage territorial à l’échelle hexagonale avec ces CPCA se déclinant en antennes départementales.

Les permanences d’entretiens thérapeutiques individuels ont lieu à raison de deux mercredis par mois au sein du Point Justice de Chartres 5, rue du Dr Michel-Gibert.

Dans un deuxième temps, le CPCA développera également des groupes de paroles.

A noter que, sur les centres, « en moyenne 85 à 90% des orientations sont liées au contrôle judiciaire en amont de l’audience, et environ 10 % viennent spontanément dans une démarche volontaire » explique encore Daniel Leitao Louro, directeur de l’association Assoedy.

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2024-05-02 10:00:00
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