Plus de 700 personnes ont été arrêtées dans la nuit de samedi à dimanche dans toute la France, lors de la cinquième soirée de violences et d’affrontements entre jeunes en colère, en réaction à la mort de Nahel, un jeune homme tué par un policier à Nanterre mardi dernier.
En prévision de ces violences, le gouvernement a mobilisé 45 000 policiers et gendarmes sur l’ensemble du territoire, soit le même nombre que la nuit précédente qui avait déjà entraîné plus de 1 300 interpellations parmi les manifestants.
Le bilan de cette nuit de violences, établi par le ministère de l’Intérieur, fait état de 45 policiers et gendarmes blessés, 577 véhicules et 74 bâtiments incendiés, ainsi que 871 incendies recensés sur la voie publique.
La ville de Marseille a été particulièrement touchée par les violences lors de cette nuit de samedi, où les forces de l’ordre étaient soutenues par le Raid et le GIGN. 65 personnes y ont été arrêtées, et deux véhicules blindés ainsi que deux hélicoptères ont été engagés.
À Paris et dans sa proche banlieue, principaux points de départ des émeutes urbaines après la mort du jeune homme de 17 ans à Nanterre, 7 000 policiers et gendarmes ont été déployés et 162 personnes ont été arrêtées, selon les médias.
Des affrontements entre groupes de jeunes et forces de l’ordre ont également eu lieu à Brest, Saint-Étienne, Nice et Lyon. Dans cette dernière ville, fortement touchée la veille par les violences urbaines, 21 personnes ont été arrêtées.
En plus du renforcement des mesures de sécurité à la suite du drame de Nanterre, le gouvernement, craignant une situation similaire aux trois semaines d’émeutes dans les banlieues en 2005 après la mort de deux jeunes à Clichy-Sous-Bois dans la petite couronne de Paris, a décidé d’annuler des événements de grande envergure, tandis que plusieurs villes ont instauré des couvre-feux nocturnes.
Dans le cadre de ces violences urbaines, qui se poursuivent depuis mardi dernier, plusieurs pays, dont les États-Unis et le Royaume-Uni, ont appelé leurs ressortissants en France ou souhaitant se rendre dans l’hexagone à la vigilance et à éviter les rassemblements de masse.
