Éric Vaillant, le procureur de la République de Grenoble, a donné de plus amples informations dans l’affaire dite “du violeur à la trottinette” à l’occasion d’une conférence de presse ce lundi 8 avril.
Il ne reconnaît qu’un seul fait
En introduction, Éric Vaillant a souhaité “saluer l’important et patient travail des policiers mobilisés. Ce travail nous le devions aux victimes et à tous nos concitoyens.” Puis il a donné des précisions : le suspect de 22 ans, qui habite Fontaine, n’a reconnu qu’un seul des faits reprochés. “Celui où il a été confondu par son ADN. Un profil surprenant car il s’agit d’un jeune homme plutôt bien inséré.”
Il encourt jusqu’à 20 ans de réclusion criminelle
Une cellule dédiée a œuvré sur trois axes après le signalement fait par la justice le 26 mars : l’ADN, la téléphonie et la vidéoprotection. Elle a notamment permis de resserrer l’étau avec un type de trottinette spécifique mis au jour. Chaque semaine, une quarantaine de signalements étaient adressés. a précisé Jordan Courby, commissaire de police au SIPJ. Une plainte supplémentaire a été reçue par la justice ces derniers jours. Ce suspect encourt 15 ans de réclusion, voire vingt si le caractère sériel est reconnu. C’est une circonstance aggravante.
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Placé en détention provisoire
La police l’a convoqué comme témoin samedi dans le cadre de cette affaire. Il a répondu à cette convocation et c’est là que l’ADN a matché. Le suspect principal de l’affaire “du violeur à la trottinette” a été mis en examen et placé en détention provisoire dimanche pour deux viols, une tentative de viol, une tentative d’agression sexuelle, une tentative d’extorsion et deux faits de violence. Ces faits ont été commis entre le 8 février et le 16 mars et ont semé la crainte dans les rues de Grenoble. Ses victimes sont toutes âgés de 20 à 27 ans.
L’avocat du suspect a donné des précisions également sur son client : “Il est incarcéré pour la première fois de son existence. Il est très prématuré de décréter que c’est un prédateur sexuel en série. Il a admis un des faits reprochés, qui est extrêmement grave. C’est un garçon parfaitement inséré, il a une petite amie et a toujours eu une activité professionnelle. La juge fera les investigations pour comprendre ce qu’il a pu vivre et traverser pour commettre ces faits. Les expertises psychologiques seront également déterminantes pour savoir s’il a une pathologie ou s’il a été dépassé par sa consommation d’alcool.”
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