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Visite du président algérien en Russie : Renforcement de la coopération bilatérale dans un contexte international difficile

Visite du président algérien en Russie : Renforcement de la coopération bilatérale dans un contexte international difficile

Le président algérien a commencé, le mardi 13 juin 2023, une visite officielle de trois jours en Russie, “à l’invitation de son homologue Vladimir Poutine“.

En réalité, ce déplacement discret, semblable à celui effectué au Portugal où il a été accueilli avec des jets d’œufs, est plutôt une visite de travail que la plus ancienne des marionnettes du Muppets Show fabriquée en Algérie réalisera en Russie. À savoir, Poutine n’a pas réservé un agenda particulier à son prétendu “protégé” pour faire de cette “convocation” une véritable visite d’État.

Cela dit, l’homme se rendra d’abord à Saint-Pétersbourg pour participer aux travaux qui se dérouleront lors du Forum économique international qui se tient dans cette ville du 14 au 17 juin, avant d’être peut-être accueilli par le maître du Kremlin. Selon le communiqué officiel d’Alger, “cette visite sera l’occasion pour les deux pays de renforcer leur coopération dans un contexte international difficile”, indique encore le communiqué.

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Il est de notoriété publique qu’Alger et Moscou entretiennent depuis longtemps des relations privilégiées. Les échanges commerciaux – en dehors des armements et de la coopération militaire – entre les deux pays atteignent près de trois milliards de dollars et reposent principalement sur les secteurs de l’industrie mécanique, de la métallurgie et de l’agroalimentaire.

La coopération militaire, bien sûr, n’est pas en reste. Moscou est un important fournisseur d’armements. En effet, selon des rapports internationaux, l’Algérie est le troisième importateur d’armes russes dans le monde, tandis que Moscou est considéré comme le premier fournisseur de l’armée algérienne en armements et systèmes militaires, à plus de 50%. Cependant, contrairement à toute attente, la “coopération” militaire ne sera pas à l’ordre du jour lors de cette rencontre, si rencontre il y a.

Le chef de l’État algérien ayant répondu à l’invitation de Vladimir Poutine pour le rencontrer au Forum économique international de Saint-Pétersbourg, un cadre multilatéral où l’on doute fort que le président russe puisse se consacrer exclusivement à son homologue algérien sénile. Ceci, en dépit du fait que ce dernier soit l’un des très rares chefs d’État à participer à ce forum économique de Saint-Pétersbourg.

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Dans le pire des cas, Poutine et son homologue algérien devraient donc faire le point sur les relations bilatérales et signer quelques accords mineurs, notamment dans le cadre de cette fameuse “coopération stratégique approfondie” entre les deux pays. Celle-ci avait été annoncée depuis plusieurs mois de manière très enthousiaste. L’Algérie et la Russie passeront à cette étape dans une conjoncture géopolitique compliquée pour les Russes en raison du conflit avec l’Ukraine, et, au grand dam d’Alger, il ne sera guère question d’une quelconque acquisition de matériel militaire.

En fin de compte, cette visite qu’Alger préparait depuis 2021 pour signer un “nouveau partenariat historique”, une sorte de renouvellement de la “déclaration de coopération stratégique” par laquelle Alger et Moscou sont liées depuis 2001, est un échec. En effet, ces accords englobent un ensemble de domaines (économie, défense, etc.), et le volet militaire, qui constitue une part importante du gâteau, est négligé, d’autant plus que le forum économique auquel participe Alger est mondial et ne s’adresse pas exclusivement à l’Algérie, étant un cadre multilatéral.

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Curieusement, ce petit tour et puis s’en va, ou cette visite, ou même cette convocation qui était prévue en mai, a été reportée à juin, un peu comme celle que le président algérien devait effectuer en France. Sauf que pour cette dernière, elle a une fois de plus été reportée à une autre date. Selon des informations de presse, ce déplacement Alger-Paris est “en discussion entre les deux parties pour trouver une date qui convienne”. À voir!

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