Vitamine D pour les symptômes du syndrome du canal carpien

Vitamine D pour les symptômes du syndrome du canal carpien

Une étude récente publiée dans la revue Nutriments explore le rôle de la vitamine D dans la gestion du syndrome du canal carpien (CTS).

Étude: Le rôle de la vitamine D dans le traitement du syndrome du canal carpien : réponses cliniques et électroneuromyographiques. Crédit d’image : Alliance Images/Shutterstock.com

Qu’est-ce que le CTS ?

Le CTS fait partie des neuropathies périphériques les plus répandues affectant l’anatomie du poignet. Il provoque une compression du nerf médian, un gros nerf qui innerve le bras, l’avant-bras et la main. Cette compression provoque chez la personne affectée une douleur, un engourdissement ou des picotements le long de la zone du membre supérieur affectée par la pression. De plus, le CTS entraîne souvent une altération de la préhension et de la fonction de la main.

L’obésité, le diabète, les traumatismes liés au stress répétitif, l’inflammation rhumatoïde, la grossesse et les facteurs génétiques interagissent pour augmenter le risque de SCC. Le CTS affecte généralement les personnes âgées de 40 à 60 ans ; cependant, la maladie peut également affecter des personnes d’autres âges. Les femmes sont deux fois plus susceptibles que les hommes de souffrir du SCC, avec respectivement 193 et ​​88 femmes et hommes touchés pour 1 000 000.

Vitamine D et CTS

La vitamine D est une vitamine liposoluble qui régule le métabolisme du calcium et du phosphore ainsi que la fonction immunologique. Il est également crucial pour la santé endocrinienne, cardiovasculaire, squelettique et cutanée et est associé à des propriétés métaboliques et antioxydantes/anti-inflammatoires.

Ainsi, une carence en vitamine D pourrait potentialiser plusieurs syndromes neuropathiques ou douloureux associés à une inflammation accrue. La carence en vitamine D augmente également la gravité des symptômes du SCC.

À ce jour, on ne sait pas exactement comment une supplémentation en vitamine D pourrait aider à gérer le SCC.

À propos de l’étude

L’étude actuelle a inclus 14 patients atteints de CTS provenant de deux centres. Tous les participants à l’étude souffraient de CTS sur un ou les deux poignets et de faibles niveaux de vitamine D. Aucun des participants à l’étude n’avait consommé de vitamines pendant six mois avant la période d’étude, et aucun des participants n’avait d’antécédents de traitement médical ou chirurgical pour le CTS.

Les participants à l’étude ont été dépistés pour d’autres conditions pouvant provoquer un SCC ou des symptômes similaires, tels que des neuropathies, des syndromes inflammatoires, des traumatismes du membre affecté, un diabète mal géré, des maladies de la thyroïde et de la parathyroïde, des problèmes cervicaux et l’obésité. Tous les participants à l’étude étaient des femmes âgées en moyenne de 51 ans.

Les participants ont été randomisés pour recevoir soit une corticothérapie seule, soit des corticostéroïdes avec supplémentation en vitamine D. La randomisation par blocs a été utilisée pour garantir l’homogénéité au sein de la cohorte.

Résumé graphique

Qu’a montré l’étude ?

Parmi les patients atteints du SCC présentant de faibles taux de vitamine D, l’ajout de vitamine D à la corticothérapie a entraîné un soulagement amélioré de la douleur, une réduction de la gravité des symptômes et certains paramètres d’électromyographie (EMG).

Au départ, les tests Phalen et Tinel ont été réalisés sur tous les patients, avec des taux de positivité respectivement de 86 % et 71 %. Une fois stratifié par groupe, le groupe d’intervention présentait une positivité Phalen de 100 % au départ, qui a été réduite à 75 % après trois mois. Comparativement, les taux de positivité Phalen dans le groupe de traitement aux corticostéroïdes seuls étaient respectivement de 67 % et 33 %.

Au départ, les receveurs de corticostéroïdes uniquement avaient un taux de positivité de 50 % au test Tinel, qui a été réduit à 33 % au bout de trois mois. Par rapport aux niveaux de base de 88 %, la supplémentation en vitamine D a conduit à une positivité du test Tinel de 75 % au bout de trois mois.

Le soulagement de la douleur était plus important dans le groupe d’intervention que dans le groupe témoin, ce qui correspond à l’augmentation des concentrations de vitamine D. La gravité des symptômes a été réduite dans les deux groupes sans amélioration significative de l’état fonctionnel.

Avec l’EMG, la latence motrice du nerf médian et la vitesse de conduite sensible se sont améliorées dans le groupe d’intervention.

Conclusions

Des études antérieures ont indiqué qu’une carence en vitamine D augmente le risque de SCC et la gravité des symptômes. L’étude actuelle corrobore ces résultats et suggère que la supplémentation en vitamine D chez les patients CTS présentant de faibles niveaux de vitamine D peut réduire les niveaux d’innervation et d’hypersensibilité, réduisant ainsi la sensation de douleur et les picotements nerveux. Des niveaux plus faibles de vitamine D étaient associés à une plus grande gravité des symptômes, qui se sont améliorés après trois mois de supplémentation parallèlement à une corticothérapie.

La vitamine D protège contre les neuropathies comme le CTS en supprimant l’expression des canaux calciques de type L et en régulant positivement les récepteurs de la vitamine D et leur activité antioxydante.

La supplémentation en vitamine D améliore la gravité de la douleur dans le SCC. De plus, il influence la réduction de la gravité des symptômes chez les patients atteints du SCC, mais n’interfère pas avec leur état fonctionnel.

Les tests Tinel et Phalen, bien que généralement utilisés pour le diagnostic plutôt que pour le suivi du traitement, ont montré une amélioration clinique dans les deux groupes. Ainsi, la présente étude démontre également un rôle de surveillance pour ces tests.

De futures études avec des échantillons de plus grande taille, un suivi plus long et d’autres outils d’évaluation sont indiquées pour valider et étendre les résultats de cette expérience.

Référence du journal :

  • Andrade, AVD, Martins, DGS, Rocha, GS, et coll. (2024). Le rôle de la vitamine D dans le traitement du syndrome du canal carpien : réponses cliniques et électroneuromyographiques. Nutriments. est ce que je:10.3390/nu16121947.

2024-06-24 03:21:00
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