2024-09-10 20:10:30
Le groupe met ainsi fin à la protection contre le licenciement renouvelée depuis 1994
MADRID, 10 septembre (EUROPA PRESS) –
Le constructeur automobile Volkswagen a mis fin à plusieurs conventions collectives en Allemagne, parmi lesquelles la garantie qui jusqu’à présent – et devait le faire jusqu’en 2029 – protégeait les travailleurs contre le licenciement pour raisons opérationnelles, ouvrant ainsi la porte à des licenciements à partir de juillet 2025.
Le syndicat IG Metall a dénoncé la suppression de cette convention collective garantissant l’emploi, plusieurs fois renouvelée depuis 1994, et est aujourd’hui la première victime du plan de réduction des coûts entrepris par le constructeur automobile.
En annulant unilatéralement l’accord de sécurité de l’emploi, “Volkswagen soumet la codirection à l’une des plus grandes épreuves de l’histoire de l’entreprise”, a prévenu un porte-parole du syndicat.
De son côté, la présidente du comité d’entreprise, Daniela Cavallo, a déclaré que les travailleurs “se défendront farouchement contre cette attaque historique contre nos emplois. Chez nous, il n’y aura pas de licenciements obligatoires”.
L’intention de l’entreprise est toutefois de “réduire les coûts en Allemagne à un niveau compétitif”, comme l’a précisé dans un communiqué le directeur des ressources humaines de Volkswagen, Gunnar Kilian.
L’objectif principal de VW est de redonner de la rentabilité à sa marque éponyme de voitures particulières, dont les marges bénéficiaires se contractent dans un contexte de transition vers les véhicules électriques, de ralentissement des dépenses de consommation et de l’arrivée de la concurrence chinoise.
Le constructeur automobile, qui emploie près de 300 000 personnes en Allemagne, a défendu la semaine dernière son projet de fermeture d’usines, affirmant que la baisse des ventes de voitures lui a laissé environ deux usines « de trop ».
Cependant, les réductions de personnel chez Volkswagen semblent au premier abord compliquées puisque la moitié des postes au conseil de surveillance du groupe sont occupés par des représentants des travailleurs et de l’État de Basse-Saxe, qui détient 20% du capital et qui est habituellement positionné, dans la plupart des votes, du côté de l’équipe.
Quoi qu’il en soit, ce plan de restructuration, selon les syndicats, pourrait entraîner des coûts supplémentaires imprévus pour l’entreprise de près de 1 milliard d’euros puisque la fin des garanties entraînerait une augmentation des salaires dans le cadre des précédentes négociations collectives.
AVANTAGES EN CHUTE LIBRE
Au cours du dernier semestre, Volkswagen a enregistré un bénéfice net attribuable de 7 341 millions d’euros au premier semestre, ce qui représente une baisse de 14,55% par rapport aux 8 521 millions d’euros réalisés au cours de la même période de 2023.
De même, la marge opérationnelle sur ventes s’est élevée à 6,3%, en baisse d’un point de pourcentage, tandis que sa liquidité nette a diminué de 6,87% jusqu’à présent cette année, à 31.314 millions d’euros.
L’entreprise possède des usines de fabrication de véhicules en Allemagne à Wolfsburg, Emden, Hanovre, Osnabrück, Dresde et Zwickau, en plus de produire des composants dans des usines de Chemnitz, Salzgitter, Kassel et Braunschweig.
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