Madrid, 5 novembre (EFE).- “Amanece en Samaná” est un film de Luis Zahera, Luisa Mayol, Luis Tosar et Bárbara Santa-Cruz qui semble raconter le voyage de deux couples dans un paradis des Caraïbes. Mais non. Il se passe quelque chose qui bouleverse tout et façonne cette nouvelle comédie du cinéma espagnol qui sortira vendredi prochain dans les salles.
Réalisé par Rafa Cortés à partir de l’adaptation de « Cancún », un texte pour le théâtre de Jordi Galcerán, « Amanece en Samaná » se nourrit du travail d’acteur de ses deux actrices et de ses deux acteurs principaux.
Car Cortés, comme il l’a déclaré à EFE après la présentation du film ce mardi, a voulu construire ce film, tourné presque entièrement dans un hôtel de luxe à Samaná, en République Dominicaine, sur l’improvisation.
Le pari du cinéaste majorquin aboutit à une comédie au ton classique, animée par un rebondissement inattendu qui permet à Mayol, Tosar, Santa-Cruz et Zahera de mettre en lumière des personnages dont les drames finissent par entrer dans le ton du film.
Comme le raconte Zahera à EFE, la capacité de communication de Cortés était essentielle pour impliquer les acteurs et actrices sans avoir à recourir au scénario de Galcerán pour servir de guide. “Il a su créer une communion avec nous et nous faire entrer dans l’histoire”, explique l’acteur galicien, star de films comme “El Reino” et “As Bestas”, à l’opposé de “Amanece en Samaná”.
Pour faciliter le travail d’acteur, après la journée de tournage, Cortés et son équipe ont écrit et monté les scènes. Santa-Cruz compare le processus à la composition d’une « carte » sur laquelle sont placées « quelques bouées auxquelles s’accrocher ».
Mayol et Tosar, un couple dans la vraie vie, ont même retiré de leur travail la matière émotionnelle du quotidien. Ils révèlent qu’ils ont utilisé la « complicité » pour s’aider eux-mêmes, un peu plus, raconte l’actrice chilienne. “Mais il y a eu des moments où nous ne savions pas comment nous en sortir”, raconte l’acteur galicien.
Le lieu a contribué à la configuration d’un environnement favorable. “C’était comme un sommet pour un acteur parce qu’on pense au moment où on va tourner un film dans un endroit comme les Caraïbes”, dit Luis Zahera en riant.
Une comédie classique
Rafa Cortés reconnaît « les mécanismes de la comédie classique » dans « Amanece en Samaná », ainsi que le style de Galcerán.
“Le film commence par planter beaucoup de choses, comme s’il s’agissait d’une comédie de mœurs, et ainsi nous entrons dans le ‘territoire de Galcerán’ : quand les spectateurs sont détendus, il va vous donner un ‘cookie'”, résume le cinéaste majorquin.
Bien que sa méthodologie avec les acteurs soit basée sur l’improvisation, dans cette comédie il dit avoir risqué « un peu plus ».
« Mais ce n’était pas une improvisation folle ; Si l’improvisation n’est pas préparée, ça ne marche pas. Il faut savoir où aller. J’avais un plan et ce que je voulais, c’était que les autres obtiennent ce qu’ils voulaient », explique-t-il.
Il y a finalement un métier d’acteur que les professionnels eux-mêmes apprécient, du moins tous les quatre dans cette nouvelle comédie espagnole. Comme le dit Zahera, « ce métier, c’est un peu comme faire sortir l’enfant qu’on porte ». EFE
aag/oli
(vidéo)
#voyage #paradis #avec #une #tournure #inattendue #pour #dernière #comédie #espagnole