Voyageurs internationaux annulent leurs voyages aux États-Unis

Les voyageurs internationaux, préoccupés par les politiques commerciales et la rhétorique belliqueuse du président, annulent leurs voyages aux États-Unis. L’industrie touristique américaine se voit ainsi privée de milliards de dollars, à un moment où l’économie semble devenir instable.

Les Canadiens renoncent à des voyages à Disney World et à des festivals de musique. Les Européens évitent les parcs nationaux américains et les voyageurs chinois préfèrent passer leurs vacances en Australie.

Les voyages en provenance du Canada sont en baisse.

Les voyages en provenance du Canada ont chuté de 2 % au cours des neuf premiers mois de l’année dernière, selon les chiffres du gouvernement de Statistique Canada.

Tourism Economics prévoit une baisse de 15 % des voyages en provenance du Canada cette année, ce qui se traduit par une perte de dépenses de 3,3 milliards de dollars.

Bertha Lopez, originaire du Mexique et vivant près de Toronto, avait l’habitude de traverser la frontière américaine toutes les quelques semaines pour acheter des produits de base comme du beurre et du fromage. Cette année,elle a tout arrêté et jure de ne plus remettre les pieds aux États-Unis avant au moins quelques années. Elle a récemment annulé un voyage en Arizona pour rendre visite à une amie de longue date dont le mari est malade.Au lieu de cela, elle achète à son amie un billet pour lui rendre visite au Canada cet été.

« Tout ce discours visant à faire du Canada le 51e État est bouleversant. C’est tout simplement incroyablement offensant », a déclaré cette femme de 54 ans. « Donc, je fais ce que je peux : plus de Tide. Plus de Coca-Cola.Plus de Disney. Et sauf pour un enterrement ou quelqu’un à l’hôpital, je ne vais pas aux États-Unis. »

le repli du Canada survient à un moment difficile pour l’industrie touristique américaine, qui est confrontée à ses propres pressions sur le plan national. Les compagnies aériennes américaines ont averti la semaine dernière que la demande ralentissait, Delta Air Lines, Southwest Airlines et American Airlines ayant toutes revu à la baisse leurs prévisions pour les trois premiers mois de l’année. Les voyages d’affaires et gouvernementaux sont en baisse,et les dirigeants d’hôtels et de sociétés de voyages affirment que les Américains,en particulier ceux qui ont des revenus plus faibles,réduisent leurs vacances en raison de l’incertitude économique.

« Les gens sont prudents et ils réduisent un peu leurs voyages », a déclaré le PDG de Delta, Edward herman Bastian, lors d’une présentation. Les voyageurs,a-t-il dit,« attendent de voir ce qui va se passer,qu’il s’agisse de défis commerciaux et tarifaires ou de changements de politique macroéconomique ».

Il est à noter que le secteur de l’hôtellerie et des loisirs a enregistré deux mois de pertes d’emplois à un moment où le marché du travail au sens large est en croissance.

Chez Vacationeer,une agence de voyages axée sur Disney en Floride qui travaille presque exclusivement avec des voyageurs nationaux,les réservations sont en hausse de plus de 5 % par rapport à l’année dernière. Mais le propriétaire, Jonathan de Araujo, craint que les gens ne s’en tiennent pas à leurs plans : beaucoup versent des acomptes de 200 $ sur leurs cartes de crédit, pensant qu’ils prendront une décision finale plus tard. Et avec la récente chute de la bourse et l’augmentation des inquiétudes concernant une récession, il dit qu’il ne sera pas surpris si une « grande vague d’annulations » approche.

« Quand il y a des problèmes dans l’économie,la première chose que les gens coupent,c’est leur budget de voyage »,a-t-il déclaré. « Ils attendent qu’il soit temps de payer en totalité,et ils disent : “En fait,je ne peux pas me le permettre.” C’est ce qui m’inquiète. »

Les signaux d’alarme économiques se sont accumulés ces dernières semaines. De nouveaux tarifs ravivent les inquiétudes concernant les hausses de prix, et les incertitudes politiques rendent plus difficile pour les entreprises et les ménages de planifier l’avenir.Les Américains se sont montrés mécontents de l’économie pour le troisième mois consécutif en mars, le sentiment des consommateurs ayant diminué pour atteindre son niveau le plus bas depuis plus de deux ans. Et bien que les PDG se sentent plus optimistes quant à leurs perspectives qu’ils ne l’ont été depuis des années, les petites entreprises commencent à faire part de leurs inquiétudes concernant l’incertitude économique. Les marchés financiers ont également été nerveux, le Dow Jones Industrial Average ayant enregistré sa pire semaine en deux ans.

Les dépenses de consommation, qui représentent environ 70 % de l’économie américaine, ont été le moteur d’une grande partie de la croissance récente du pays, mais certains des plus grands détaillants du pays, dont Walmart et Target, ont récemment déclaré qu’ils s’attendaient à ce que les Américains se retirent dans les mois à venir.

« Le brouillard est tout simplement trop épais : nous pouvons gérer les mauvaises nouvelles, mais les consommateurs ne peuvent pas gérer l’incertitude, et c’est ce que nous avons », a déclaré Sung Won Sohn, économiste à l’université Loyola Marymount de Los Angeles, qui estime à 35 % les chances d’une récession cette année, contre 15 % il y a quelques semaines. « Les choses sont devenues très sérieuses, très rapidement. »

C’est également le cas à l’étranger, car les Européens et d’autres sont confrontés à des attaques cinglantes de la part de la Maison Blanche. La semaine dernière, le président a menacé d’imposer un droit de douane de 200 % sur le vin et l’alcool européens après avoir qualifié l’Union européenne de « l’une des autorités fiscales et tarifaires les plus hostiles et abusives au monde ».

Les voyages en provenance d’Europe occidentale, qui représentaient plus d’un tiers des voyages à l’étranger l’année dernière, pourraient être durement touchés par ces commentaires. Les droits de douane sur l’Europe et la nouvelle amitié de l’administration avec la Russie pourraient également nuire au tourisme en provenance d’Europe,ont écrit des chercheurs de Tourism Economics dans un rapport récent.jens Muellers et son père se préparaient à se rendre à Seattle depuis l’Allemagne cet été pour un voyage en voiture à travers les parcs nationaux Olympic, Mount Rainier et Glacier. Mais après les attaques de l’administration contre les Européens et ses efforts pour réduire la taille du système des parcs nationaux, Muellers a déclaré qu’ils avaient changé leurs plans. Ils se rendent au Canada.

« C’est vraiment dommage et cela me brise le cœur de voir ce qui se passe avec les parcs nationaux et leurs employés en ce moment », a déclaré l’homme de 31 ans, ajoutant qu’il s’agirait de son cinquième voyage aux États-Unis.« Nous ne reviendrons pas aux États-Unis tant que les choses n’auront pas changé de manière significative. »

La baisse des voyages internationaux aux États-Unis : une analyze

L’industrie touristique américaine subit un coup dur avec une baisse significative des voyages internationaux, impactant l’économie américaine déjà fragilisée.Ce phénomène est imputable à plusieurs facteurs, notamment les politiques commerciales controversées et la rhétorique du président américain.

Baisse des visiteurs canadiens : un impact majeur

Le Canada, un marché touristique important pour les États-unis, enregistre une forte diminution des voyages.Statistique Canada a rapporté une baisse de 2% au cours des neuf premiers mois de l’année dernière, et Tourism Economics prévoit une baisse de 15% cette année, soit une perte de 3,3 milliards de dollars.Cette tendance est illustrée par le témoignage de Bertha Lopez, une Canadienne d’origine mexicaine, qui a annulé un voyage aux États-unis en raison de la situation politique et du prix de certains produits.

Inquiétudes à l’échelle mondiale : Europe et Chine

L’impact ne se limite pas au Canada. Les Européens réduisent également leurs voyages aux États-Unis, notamment en raison des menaces de droits de douane sur le vin et l’alcool européen. La famille Mueller, par exemple, a annulé son voyage dans les parcs nationaux américains, optant pour le Canada. Les voyageurs chinois semblent également privilégier d’autres destinations comme l’australie.

L’économie américaine : un climat d’incertitude

Le ralentissement des voyages internationaux s’ajoute aux challengingés internes de l’économie américaine. Les compagnies aériennes américaines signalent une baisse de la demande, les voyages d’affaires diminuent et les consommateurs américains, surtout les plus modestes, réduisent leurs dépenses en loisirs. L’incertitude économique, accentuée par la récente chute de la bourse et les nouvelles sur les tarifs douaniers, pousse les consommateurs à la prudence.

Tableau récapitulatif des impacts :

| Région | Impact | Montant estimé de la perte (USD) | Cause Principale |

|—————–|———————————————-|———————————|——————————————————|

| Canada | Baisse prévue de 15% des voyages cette année | 3,3 milliards | Politiques commerciales, rhétorique présidentielle |

| Europe | Baisse potentiellement significative | Non spécifié | Menaces de droits de douane, relations politiques |

| Chine | Baisse des voyages vers les États-unis | Non spécifié | Destinations alternatives (ex: Australie) |

| États-Unis (interne) | Baisse des voyages intérieurs | Non spécifié | Incertitude économique, baisse des dépenses de consommation |

FAQ

Q: Pourquoi les voyageurs internationaux annulent-ils leurs voyages aux États-Unis ?

R: Principalement en raison des politiques commerciales, de la rhétorique politique et de l’incertitude économique générale.

Q: Quel est l’impact sur l’économie américaine ?

R: Des milliards de dollars de pertes pour l’industrie touristique, aggravant les problèmes économiques existants.

Q: Quels pays sont les plus affectés par cette baisse de voyages ?

R: Le canada, l’Europe et la Chine.

Q: Quelles sont les perspectives pour l’avenir du tourisme américain ?

R: Elles restent incertaines tant que les facteurs économiques et politiques ne s’amélioreront pas.