Voyager en Afghanistan : c’est un poison pour la politique d’asile

Les Afghans qui peuvent démontrer de manière crédible qu’ils doivent craindre pour leur vie et leur intégrité physique dans leur pays d’origine reçoivent l’asile en Allemagne. Mais certains d’entre eux reviennent apparemment pendant des jours ou des semaines. Comment est-ce possible ?

On parle d’obligations urgentes, y compris de vacances. Mais même les raisons invoquées par les autorités pour justifier que cela soit autorisé dans des cas exceptionnels, tels que des affaires familiales ou des dates d’audience, ne sont pas convaincantes. Car si votre propre sécurité à la maison est réellement en danger, assister à un mariage ou à des funérailles ne diminue pas la menace. Cela ne fonctionne tout simplement pas.

Il y a encore peu de connaissances sur la pratique et l’étendue de ces congés dans les foyers ; beaucoup ne sont que spéculations. Récemment encore, le groupe parlementaire CDU/CSU a demandé au gouvernement fédéral combien de permis de séjour avaient été révoqués en raison de vacances non autorisées dans le pays d’origine. La réponse était essentiellement : nous ne le savons pas parce que nous ne tenons aucune statistique à ce sujet. Mais ce que l’on sait jusqu’à présent est un poison pour l’acceptation de la politique d’asile allemande.

Il existe des agences de voyages allemandes qui proposent des voyages aux réfugiés en Afghanistan. Il existe des astuces que les vacanciers peuvent utiliser pour brouiller leurs traces lorsqu’ils voyagent à travers la Turquie et l’Iran en retirant la feuille de visa mobile de leur passeport avant de rentrer chez eux. De nombreuses personnes utiliseraient un ancien passeport dont elles auraient caché l’existence à leur arrivée en Allemagne.

Dans ce contexte, on peut s’attendre à ce que le ministère de l’Intérieur et le ministère des Affaires étrangères travaillent dur pour obtenir des informations sur l’ampleur de cette pratique et qu’ils développent des idées sur la manière de l’empêcher à l’avenir. Mais il ne semble pas que Nancy Faeser et Annalena Baerbock travaillent sérieusement sur ce sujet.