Qui siégeait dans la commission ayant nommé un chiropracteur professeur titulaire,sur une chaire financée pour moitié par une organisation pseudo-scientifique ? L’université refuse de faire preuve de transparence.
En 2025, l’ouverture et la transparence devraient être des valeurs primordiales pour toute université qui se respecte. pourtant, une université refuse de communiquer les noms des membres de la commission ayant nommé un chiropracteur professeur titulaire. Cette chaire est financée pour moitié par une organisation controversée, l’Association néerlandaise des chiropracteurs (NCA), regroupant environ 500 chiropracteurs exerçant aux Pays-bas. L’université finance l’autre moitié.
L’université justifie son refus par des considérations de confidentialité dans une lettre adressée à l’association. La réponse de l’association est sans appel : « Ceci ne correspond pas à une pratique scientifique de qualité dans une société ouverte. »
L’association estime que la nomination d’un chiropracteur à un poste de professeur ne correspond pas aux normes et valeurs scientifiques de l’université. Elle remet en question la place de la science au sein de l’établissement. selon l’association, la chiropraxie est une pratique choice sans preuve scientifique de résultats cliniques positifs. Elle souligne que la chiropraxie n’est pas mentionnée dans les recommandations des médecins généralistes et spécialistes.
Rubinstein, chercheur de longue date à l’université, exerce également comme chiropracteur depuis 1993. Il reconnaît régulièrement dans ses publications que la chiropraxie – Spinal Manipulative Therapy (SMT) – n’a pas plus d’effet que d’autres traitements. Malgré cela, il estime nécessaire de poursuivre les recherches, ce qui suscite l’étonnement de l’association.Celle-ci considère cette nomination comme un coup de publicité politique pour une pratique alternative inutile. L’université ne répond pas aux questions de l’association sur le fond. Sa réponse reste formelle, mais l’absence d’details sur la commission de nomination est jugée insatisfaisante.
Suite à cette nomination, l’association a adressé un courrier à l’Association néerlandaise d’orthopédie (NOV) pour connaître son point de vue sur la chiropraxie et savoir si cette pratique est recommandée ou déconseillée dans les directives de la profession. L’enjeu est clair : l’association de chiropracteurs NCA souhaite que sa pratique soit reconnue comme un soin de première ligne. La lettre à la NOV a été cosignée par plusieurs chirurgiens orthopédistes. La NOV n’a pas encore répondu.
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