Week-end culturel : mythologie grecque, polar et philosophie avec Catherine Mory, Philippe Bercovici, Matz, Fred Simon et Vladimir Jankélévitch.

Week-end culturel : mythologie grecque, polar et philosophie avec Catherine Mory, Philippe Bercovici, Matz, Fred Simon et Vladimir Jankélévitch.

La lecture est une activité intemporelle qui a su traverser les siècles en demeurant une source inépuisable d’enrichissement culturel et de divertissement. Chaque année, de nombreux livres et bandes dessinées voient le jour et suscitent l’attention de bibliophiles avertis ou d’amateurs débutants. De l’Antiquité avec l’épopée d’Ulysse jusqu’à nos jours avec les réflexions philosophiques de Jankélévich, les écrits ont toujours permis de découvrir de nouveaux horizons et de réfléchir sur notre rapport au monde. Dans cet article, nous nous pencherons sur les sorties littéraires récentes qui ont marqué l’actualité, allant de l’histoire romanesque au récit autobiographique, en passant par le genre de la science-fiction et du fantastique. Préparez-vous à embarquer pour un voyage passionnant au cœur de l’univers fascinant des livres et des BD !


Le dessinateur Philippe Bercovici et la professeure Catherine Mory vulgarisent en douceur des matières a priori rébarbatives. Leur dernier ouvrage « L’incroyable histoire de la mythologie grecque », édité par Les Arènes BD, aborde les grands mythes de l’antiquité en faisant descendre les dieux de leur piédestal académique tout en ajoutant une dose d’humour délirant façon «Arrête ton char». Le livre permet de revisiter les grands mythes grecs avec plaisir et de recadrer ces histoires truffées d’anecdotes et de gags avec sérieux. Les compères proposent une érudition qui se partage, à la fois ludique et pédagogique.

Dans son « Grizzli », Matz, l’auteur de la série « Le tueur », s’inspire de la France des années 60 pour ressortir des placards des truands à l’ancienne, aux costumes mieux taillés que la morale, dans un polar teinté d’humour. Fred Simon illustre avec bonheur ces citroëns DS et les nappes vichy des sixties. Le style semi-caricatural de l’illustrateur contraste agréablement avec la noirceur de l’histoire.

Les Cahiers de l’Herne consacrent leur prochain numéro à Vladimir Jankélévitch (1903-1985), un « apatride philosophique » élève de Bergson, qui se doublait d’un musicologue passionné. Jankélévitch est un décortiqueur de concepts à l’ironie mordante qui mixe comme un DJ des idées qui veut prendre le monde sur le fait, débusquer l’extraordinaire complexité du réel. Le philosophe russe donne à entendre une petite musique éthique et morale qui ne se fige pas, mais qui «brouille la partition» selon Jean-Philippe Pierron. Les pages de l’ouvrage sur Rachmaninov sont des bijoux de clarté contre l’obscurantisme.

Les trois ouvrages offrent des pistes de lectures aussi diverses que vertueuses pour passer un week-end pluvieux studieux.

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