Alors que le Pakistan est confronté à un nouveau chapitre de troubles politiques, le pays a été témoin de perturbations généralisées sur les plateformes de médias sociaux, notamment WhatsApp, Instagram et Facebook, ainsi que d’importantes pannes d’Internet. Ces perturbations ont coïncidé avec la reprise de la marche du Pakistan Tehreek-i-Insaf (PTI), dirigé par l’ancien Premier ministre emprisonné Imran Khan, vers Islamabad pour protester contre ce qu’il qualifie de « mandat volé » et d’arrestations injustes. Alors que le gouvernement avait précédemment annoncé d’éventuelles restrictions d’Internet dans les zones touchées par les manifestations, l’absence de communication officielle concernant les perturbations a alimenté les spéculations sur leur intention et leur calendrier.
Les problèmes liés à WhatsApp sont survenus juste avant les manifestations politiques organisées par les partisans de l’ancien Premier ministre Imran Khan et de son parti PTI. Khan, actuellement en prison, fait face à des accusations de corruption et de divulgation de secrets d’État.
En prévision d’éventuels troubles, le gouvernement a annoncé que les services mobiles et Internet seraient suspendus dans les zones identifiées comme présentant des risques pour la sécurité.
Panne d’Internet au Pakistan ; WhatsApp, Instagram et autres plateformes de médias sociaux en panne
Les rapports de Downdetector.com, une plateforme qui surveille les pannes en ligne, ont confirmé que les utilisateurs au Pakistan ont rencontré des difficultés pour accéder à WhatsApp, Instagram, Facebook et d’autres plateformes. La connectivité Internet elle-même était également sporadique dans plusieurs régions.
Le gouvernement pakistanais avait précédemment annoncé son intention de réduire les services Internet dans les zones présentant des problèmes de sécurité accrus. Cependant, les perturbations plus larges des plateformes de médias sociaux n’ont pas été explicitement abordées, laissant les utilisateurs et les experts se demander si ces mesures étaient délibérées ou fortuites.
Les pannes ont eu un impact significatif sur la communication, les manifestants étant confrontés à des difficultés pour coordonner leurs activités. Pour les citoyens ordinaires, l’incapacité d’accéder aux outils de communication essentiels a ajouté une autre couche de frustration dans un environnement déjà tendu.
La marche de protestation : un dernier appel d’Imran Khan
Imran Khan, l’ancien Premier ministre de 72 ans, a lancé un « dernier appel » à des manifestations à l’échelle nationale le 24 novembre. Les manifestations dirigées par le PTI visaient à :
- Protestez contre le mandat présumé volé lors des dernières élections.
- Condamner les arrestations de dirigeants et de partisans du PTI.
- Opposez-vous à l’adoption du controversé 26e amendement, qui, selon le PTI, renforce la gouvernance autoritaire.
En son absence, la marche est dirigée par le ministre en chef du Khyber-Pakhtunkhwa, Ali Amin Gandapur, et l’épouse de Khan, Bushra Bibi.
Les défis rencontrés par les manifestants
La marche, qui a débuté dimanche depuis Khyber-Pakhtunkhwa, s’est heurtée à des obstacles importants, notamment :
- Autoroutes bloquées: Les autorités ont placé des conteneurs maritimes pour obstruer les itinéraires des manifestants.
- Retards: Les manifestants ont utilisé de la machinerie lourde pour franchir les barrières, ralentissant ainsi leur progression.
- Restrictions de l’article 144: Le gouvernement a imposé l’article 144, une loi de l’époque coloniale interdisant les rassemblements politiques, invoquant des problèmes de sécurité.
Malgré ces obstacles, les manifestants ont campé la nuit à Haro, dans le district d’Attock, au Pendjab, avant de reprendre leur route vers Islamabad lundi.
La réponse du gouvernement
Le gouvernement pakistanais a justifié les restrictions et les restrictions d’Internet comme étant nécessaires au maintien de l’ordre, en particulier à la lumière de la visite d’une délégation biélorusse de haut niveau à Islamabad. La délégation, conduite par le ministre des Affaires étrangères Maksim Ryzinkov, est arrivée avant la visite officielle du président Alexandre Loukachenko. Des accords bilatéraux importants étaient attendus lors des discussions avec le Premier ministre Shehbaz Sharif et le général en chef de l’armée Asim Munir.
Le vice-Premier ministre Ishaq Dar a critiqué le timing des manifestations du PTI, accusant le parti de s’engager dans une « conspiration bien réfléchie » visant à perturber le pays lors des engagements internationaux. Dar a souligné des cas précédents où les manifestations du PTI ont coïncidé avec des événements mondiaux tels que le sommet de l’OCS ou des visites de dignitaires étrangers.
Le gouvernement a soutenu que les manifestations perturbaient la stabilité nationale et ternissaient l’image du Pakistan sur la scène internationale. Cependant, les dirigeants du PTI, dont Gandapur, restent fermes, exhortant leurs partisans à ne pas céder jusqu’à la libération d’Imran Khan.
Le rôle sans précédent de Bushra Bibi
Contrairement aux annonces précédentes, Bushra Bibi, l’épouse d’Imran Khan, s’est jointe aux manifestants, dynamisant la foule avec de brèves remarques. Depuis son véhicule, elle a exprimé sa frustration face aux retards causés par des obstacles logistiques, exhortant ses partisans à rester dans leurs véhicules pour accélérer la marche.
Sa présence marque un moment important dans le mouvement de protestation du PTI, démontrant la détermination du parti à persévérer malgré les revers.
Vue d’ensemble : une nation divisée
Les manifestations en cours et les perturbations d’Internet mettent en évidence la fracture croissante dans le paysage politique pakistanais. D’un côté, les partisans du PTI exigent la transparence, la justice et la libération de Khan, tandis que le gouvernement affirme que ses mesures visent à maintenir la stabilité et à favoriser les relations internationales.
Le manque de communication claire sur les perturbations d’Internet et l’imposition brutale de l’article 144 soulignent les défis liés à l’équilibre entre la sécurité nationale et les libertés démocratiques. Alors que la marche progresse vers Islamabad, la nation reste fermement concentrée sur la manière dont le gouvernement et le PTI vont gérer cette situation instable.
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