2025-01-16 14:18:00
J’ai toujours admiré la capacité de résilience de certains groupes et solistes qui tiennent bon, année après année, sans altérer leur engagement artistique, sachant d’avance que ce que l’on appelle le succès va leur être refusé, car leur proposition commence en tant que minorité de son ADN le plus intrinsèque. Je me demande souvent si les difficultés économiques évidentes qu’ils vont traverser ne les inciteront pas à jeter l’éponge à plusieurs reprises. Je l’imagine. Mais je suppose aussi que le sentiment gratifiant de faire quelque chose en quoi vous croyez vraiment, au-dessus des modes et des campagnes marketing, doit compenser le mauvais goût de précarité dans la bouche. Un piège dangereux.
Jean blancet plus particulièrement son leader James Petralli, fait partie de ces propositions dignes d’admiration. Et c’est précisément grâce à cette capacité à rester sous les projecteurs artistiques pendant près de deux décennies sans faire de concessions, en changeant d’album en album, et en faisant ce qu’ils ont envie de faire au moment vital où ils se trouvent, sans penser à la réception qui leur est réservée. recevra. avoir parmi votre base fidèle. C’est pourquoi ses albums sont toujours une proposition inattendue et c’est pourquoi ce “12” ne fait pas exception. Si dans le passé leur musique contenait une forte composante blues-rock avec des touches de rock progressif aux arômes classiques, dans cet album ils ont ouvert les portes du jazz, du funk ou de la pop alambiquée, psychédélique mais lumineuse pour pervertir les compositions du groupe. album avec des références qui peuvent aller de Steely Dann à Todd Rundgren ou Wings, à des références plus actuelles comme Kelley Stoltz ou Herman Düne.
“12” C’est un de ces albums pleins de détails et de couches qui nécessitent d’être écoutés pour que petit à petit il s’inocule en vous et que vous décidiez de ne pas lâcher prise, du moins pour un moment. Un de ces albums mineurs que seuls quelques-uns sauront apprécier à leur juste mesure. Des chansons comme ça commencel « Lumière allumée » o « Votre avenir en tant que Dieu » avec ces arpèges jazzy et leurs changements de structure ; le plus pop et le plus brillant, comme le fun «Éconolining» ou le presque enfantin “Flas cul nu”; le plus funky comme « Deuxième dimension » -digne des Stevie Wonder les plus seventies- les plus célestes comme « Nous pouvons avancer » ou même avec une vocation d’hymne comme « Distribuer des dons »vous font embarquer pour un voyage aussi intemporel qu’agréable, qui se déroulera sans stridence ni emportement. Tout s’assemble dans cette authentique œuvre d’orfèvrerie pop au parfum lysergique à laquelle vous devriez donner une chance même si votre vie ne va pas changer à cause d’elle.
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